L’inclusion en trail : est-ce vraiment pour tous ? - DLTDC x HOKA

Le trail-running connaît un essor spectaculaire ces dernières années. Besoin de reconnexion à la nature, envie de se challenger... Chacun a ses propres raisons de se lancer sur les sentiers. Bien évidemment, ce développement s’accompagne d’une diversification des profils de traileurs... Mais au-delà du fameux "esprit trail", peut-on vraiment affirmer que cette discipline est accessible et ouverte à tous ? 

Le trail : une discipline qui séduit tous les profils de coureurs

Initialement, le trail était une discipline plutôt confidentielle. Pratiquée par des habitués de la montagne et de la nature, elle a finalement séduit au fil des ans de plus en plus de coureurs aux profils très variés.

Parmi eux, on retrouve une majorité d’hommes mais aussi de plus en plus de femmes ainsi que des profils citadins.

Néo-coureurs ou athlètes venant de la route, force est de constater que les sentiers séduisent et que les trails des plus célèbres aux plus confidentiels sont pris d’assaut.

Ce succès peut s’expliquer par plusieurs facteurs : diversification des parcours, rapport à la nature, besoin d’exploration… Chaque coureur a sa raison de se mettre au trail. Mais le chemin n’est pas le même pour tous. Ruddy, jeune parisien au look branché et affirmé, nous raconte les obstacles qu’il a rencontrés lorsqu’il s’est intéressé au trail-running.

Le trail : un sport accessible ?

De prime abord, on peut être amenés à considérer que le trail, sport de nature qui ne nécessite aucune infrastructure, est plutôt accessible à tous les budgets.

Cependant dans les faits, la réalité est un peu différente. Entre les prix des dossards, le trajet, le logement sur place etc… La facture a tendance à facilement s’envoler. Il faut dire que les trails se déroulent le plus souvent en montagne. La proximité avec les grandes villes ne figure pas parmi les premiers critères d’implantation.

L’équipement vient aussi peser sur le portefeuille. Il faut dire qu’entre le matériel obligatoire et la nécessité d’avoir des accessoires de qualité fiables pour prendre les montagnes d’assaut, la facture est salée.

Pour Justine et Ruddy, tous les deux coureurs parisiens, tout cela représente un véritable budget. Ils l’avouent volontiers : le trail coûte cher. Pourtant, cela n’a pas l’air de freiner son expansion. Il faut dire que les grands acteurs de la discipline tels que l’organisme UTMB se sont emparés du problème.

Chloé, Regénération Manager au sein du groupe, nous explique avoir conscience des difficultés liés aux coûts de la pratique. C’est la raison pour laquelle le groupe UTMB a créé plusieurs courses plus locales, accessibles à des catégories de coureurs qui pourraient de prime abord être exclus de ce genre d’événements.

Parallèlement, le système d’inscription qui faisait l’objet de nombreuses critiques du fait de sa complexité a été simplifié et clarifié.

Le développement d’une dynamique d’inclusion de la famille dans le trail

Lorsque l’on se lance dans l’ultra-trail, on embarque presque systématiquement sa famille. Entre les heures d’entrainements innombrables, les déplacements sur les courses et la durée de course elle-même, le soutien de la famille est presque une obligation.

Lorsque l’on regarde du côté de nos lointains voisins outre-Atlantique, on constate vite que la famille est mise en centre des préoccupations des organisateurs de course. En France, nous accusons un certain retard sur ces problématiques.

Cependant, le groupe UTMB commence à mettre en place des actions afin de mieux intégrer la famille et particulièrement les enfants dans l’événement. Des courses dédiées ont ainsi fait leur apparition, dont l’arrivée se fait sous l’arche principal, comme pour les grands champions. Faire rêver la nouvelle génération avec l’ultra-trail, c’est façonner le trail de demain.

Enfin, le groupe UTMB a mis en place une politique de grossesse et de parentalité afin de permettre aux nouveaux parents de déplacer leurs inscriptions dans les 5 ans.

 

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