Dans la Tête d'un Coureur

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Arthur Joyeux-Bouillon : maîtriser l’art de prendre des risques

Cette année encore, Arthur Joyeux-Bouillon a su se faire remarquer sur le parcours exigeant de l’UTMB. Alors, comment distingue-t-il les risques qui peuvent payer des imprudences qui pourraient lui couter cher ? On revient sur sa stratégie avec Grégoire Guyot, expert nutritionniste chez Näak !

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L’importance de connaitre son système digestif pour prendre des risques

L’ultra-trail est une discipline extrêmement exigeante avec l’organisme. Les coureurs doivent être capables de mobiliser leurs muscles sur un temps extrêmement long, mais aussi leur système digestif.

Dans les faits, un coureur qui n’a pas entrainé son système digestif sera tout aussi incapable de boucler un ultra qu’un athlète qui n’a pas travaillé sa musculature.

En exerçant son métabolisme, on devient capables d’encaisser des heures d’effort sans subir de désagréments intestinaux. C’est finalement le même principe que l’entrainement global : plus on s’exerce, plus on sera capables de repousser ses limites et de progresser.

Bien sûr, certains athlètes ont des métabolismes naturellement plus efficaces que d’autres. Mais chacun à son niveau peut s’exercer pour atteindre ses propres objectifs avec ses possibilités.

Arthur Joyeux-Bouillon : que mange-t-il la veille d’une course ?

Les années passent et le débat fait toujours autant rage : que doit-on manger la veille d’une course ? La réponse est aussi simple que variée : cela dépend de vos habitudes. Si vous êtes un adepte du plat de pâtes, restez sur cette option. Bien qu’elle ne soit pas si idéale que certains le prétendent car elle contient énormément de glucides pour peu de protéines et de lipides, ça reste une valeur sûre facile à digérer.

Arthur lui, mise souvent sur les crêpes au sarrasin. Méconnues, ces crêpes sont particulièrement intéressantes les veilles de courses du fait de leur composition digeste et du choix laissé à l’athlète pour les garnir selon ses besoins et ses goûts.

De façon générale, il est conseillé d’éviter les aliments épicés et ceux qui peuvent irriter le système digestif. Toutefois, ne rentrez pas dans une logique de privation trop stricte. Par exemple, si vous avez l’habitude de déguster votre carré de chocolat noir après le repas, ne vous en privez pas. Le mental est une part très importante de la préparation, on ne le répétera jamais assez.

Manger la nuit : le moment de tous les risques ?

La particularité de l’ultra-trail, c’est qu’il peut se dérouler en partie de nuit. Or, lorsqu’il fait nuit, nos sens sont contrariés et nos sensations faussées. L’alimentation peut alors vite devenir un problème, d’autant que l’ambiance nocturne joue sur le moral des athlètes.

Ainsi, une fois que l’on entame la partie trail nocturne, il faut se diriger vers des aliments qui nous font du bien. Des textures que l’on apprécie, des goûts qui nous réconfortent. Il est conseillé de prendre le temps de mastiquer afin de bien se reconnecter à ses sensations, parfois perturbées par la nuit.

Beaucoup de traileurs consomment aussi de la caféine afin de se maintenir éveillés. C’est une solution tout à fait envisageable à condition de l’avoir testée en amont. La caféine peut en effet avoir un effet irritant sur les intestins. Pour une efficacité encore plus intéressante, vous pouvez même faire un sevrage de caféine quelques jours avant la course afin d’en ressentir davantage les effets le jour J.

Arthur Joyeux-Bouillon : son avis sur la supplémentation

BCAAs, caféine, malto… Tous ces compléments sont de plus en plus présents sur les ravitaillements d’ultra-trail. Les traileurs américains par exemple, en sont particulièrement friands et en consomment des quantités qui peuvent paraitre impressionnantes.

Arthur lui, voit ces compléments comme une sortie de raccourci, un petit “plus” si l’on sait que l’on a tendance à souffrir de carences. Grégoire Guyot, expert Näak, nous explique quant à lui que la marque a choisi d’intégrer directement ces suppléments dans ses recettes. Ainsi, les coureurs reçoivent des apports réguliers sans avoir besoin d’y penser ou de les ajouter à part. Cette stratégie permet de simplifier au maximum les ravitaillements afin de se concentrer sur l’essentiel.


Arthur Joyeux-Bouillon : maîtriser l’art de prendre des risques