Panique sur marathon - “j’ai vécu l’attentat de boston.” - LE Récit
Souvenez-vous, nous sommes le 15 avril 2013 et le Marathon de Boston bat son plein comme chaque année. Pourtant cette fois, rien ne va se passer comme prévu. Eric était coureur, il a vécu le terrible attentat survenu sur la ligne d’arrivée.
Du football au marathon
Eric est un footballeur passionné depuis plusieurs années. Pourtant, son médecin lève un jour la sonnette d’alarme : s’il veut continuer, il va devoir se mettre au renforcement musculaire !
Eric, décide donc de pousser la porte d’une salle de sport dans laquelle il rencontre par hasard un groupe de marathoniens. Intrigué, il décide de les suivre à l’entrainement. À mesure qu’il découvre un véritable attrait pour la course à pied, l’idée commence sérieusement à germer : il va courir un marathon.
Malgré un syndrome de l’essuie-glace bien malvenu, il décolle pour New-York afin de rencontrer la distance reine.
Un marathon de new-York en demi-teinte
Peu entraîné, fatigué par le décalage horaire et une logistique pesante, Eric prend le départ de son premier marathon. New-York, son ambiance, ses rues mythiques et… Son dénivelé !
Malgré une course éprouvante, Eric retiendra surtout les encouragements du public, l’atmosphère extraordinaire et l’envie de recommencer. Passionné par les États-Unis, il commence à rêver au mythique Marathon de Boston.
Mais pour participer à ce dernier, il faut justifier d’un temps qualificatif. Après un entrainement assidu, il parvient à se qualifier et obtient son dossard pour ce qui promet d’être le marathon d’une vie.
Marathon de boston - tout tient parfois à quelques gorgées de coca.
Le jour-J est arrivé. Éric s’élance sur le parcours du Marathon de Boston, persuadé de vivre l’une des plus belles expériences sportives de sa vie.
La course se passe bien. L’ambiance est au rendez-vous, les coureurs sont portés par les spectateurs amassés le long du parcours.
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Pendant la course, Eric se plie à une tradition qui lui tient à coeur : sortir du parcours quelques instants pour savourer la course de l’extérieur. Il s’arrête donc acheter une canette de coca qu’il sirote quelques minutes avant de repartir.
Pleinement dans sa course, il voit alors passer un policier, qui fend la foule de coureurs sans la moindre précaution. “Ah ces Américains”, pense-t-il alors. Mais un second l’imite quelques instants plus tard. Le doute s’immisce dans l’esprit d’Eric : et si quelque chose venait de se passer ?
Alerte attentat sur le Marathon de Boston
Alors qu’il commence à s’interroger, Eric entend une coureuse, téléphone en main, parler d’une explosion sur la ligne d’arrivée.
Quelques mètres plus loin, au 40ème kilomètre, il se retrouve bloqué par un barrage formé par les forces de l’ordre. C’est une véritable barricade qui empêche les coureurs de poursuivre sur le parcours.
Eric comprend qu’il sera difficile de rallier la ligne d’arrivée. Après avoir interrogé un policier, il décide d’abandonner la course et de retourner à son hôtel, situé hors de la zone bloquée. À ce moment, il ne réalise pas ce qui vient de se jouer à quelques kilomètres de lui.
De l’autre côté de l’Atlantique, sa femme commence à s’inquiéter. Suspendue à l’application de tracking, elle constate que son mari ne passe pas la ligne d’arrivée. Elle décide de se renseigner sur le déroulement général de la course, et découvre alors l’horrible drame qui vient de se jouer.
Réussissant enfin à joindre Eric, elle lui délivre toutes les informations qu’elle a pu obtenir. Ce dernier tente alors de joindre ses amis, qui sont tous sains et saufs.
Il repense alors à cette fameuse cannette de coca, à cet arrêt qu’il a effectué sans savoir qu’il lui a peut-être permis d’éviter le pire.
L’attentat de Boston - Et après ?
Comme tous les participants n’ayant pas pu passer la ligne d’arrivée cette année là, Eric reçoit sa médaille chez lui. Elle conserve malgré tout un goût amer.
Les organisateurs lui expliquent que compte-tenu des événements tragiques survenus lors de sa participation, il sera prioritaire pour la prochaine édition à laquelle il souhaiterait participer.
Pourtant, bien que toujours mordu de marathon et des États-Unis, Eric n’a jamais souhaité recourir à Boston.