Dans la Tête d'un Coureur

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Chaussures de running : comment bien les choisir ?

Comment bien choisir ses chaussures de running ? S’il y a fort à parier que ton grand-père te dira que de son temps, il n’y avait pas le choix et que c’était très bien ainsi, dans les faits, c’est un peu plus compliqué aujourd’hui. Quelques conseils pour y voir plus clair…           

A chaque coureur ses chaussures

Il serait chose facile de vous annoncer que nous avons trouvé LA paire de chaussures. Celle qui vous fera performer comme jamais, celle qui ne cause pas d’ampoules, celle qui vous donne un air de demi-dieu sur les photos Instagram… 

Mais non, on ne vous dira pas ça. Il existe autant de chaussures idéales que de coureurs. Chaque personne a des particularités physiques : poids, taille, foulée, morphologie… Tous ces éléments sont à prendre en compte dans le choix des chaussures de running. 

Par exemple, certaines chaussures sont plus adaptées aux coureurs légers car leurs technologies ne supportent pas le poids de coureurs plus lourds. L’amorti se révèlera donc insuffisant et la durée de vie de la chaussure sera largement diminuée au-delà d’un certain poids à supporter. 

D’autres chaussures vont a contrario être indiquées pour des coureurs plus corpulents, voire plus musclés. Souvent relativement lourdes, elles se révèleraient trop gênantes pour des coureurs moins puissants. Cela ne signifie bien sûr pas qu’il s’agit de chaussures moins performantes ! Elles peuvent au contraire avoir un excellent amorti et un très bon renvoi d’énergie, pour peu que l’on soit suffisamment puissant pour en faire bon usage. 

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Mais au-delà de la simple question du poids, des facteurs plus subtiles peuvent entrer en compte. Par exemple certains coureurs ont des fragilités tendineuses ou une tendance à telle ou telle blessure. Le choix de la chaussure doit tenir compte de ces éléments pour limiter le risque de gênes et de blessures. De même, certaines marques ont un chaussant relativement large qui ne conviendra pas aux pieds trop fins. Passer outre ces « détails », c’est prendre le risque de ne pas être à l’aise lors des séances, de contre-performer et dans le pire des cas, de se blesser. 

Si certains éléments sont aisément repérables par un conseiller spécialisé en magasin, il est important de penser à lui fournir toutes les autres informations que vous jugeriez utiles. Dans tous les cas, si vous êtes novice en course à pied ou que vous souhaitez changer de marque de chaussures, ne restez pas seuls. Faites appel à un conseiller dans une enseigne spécialisée. 

La foulée, un élément déterminant dans le choix des chaussures de running? 

Ces dernières années, nous avons vu fleurir de nouvelles paires de chaussures qui seraient spécialement adaptées à un type de foulée en particulier. Vous savez, les fameuses chaussures pour pronateurs ou supinateurs ! 

En réalité, il s’agit d’un argument marketing. Il n’est pas conseillé de s’orienter vers une chaussure qui serait spécialement conçue pour un type de foulée. Pourquoi ? Simplement parce qu’il existe autant de foulées que de coureurs ! La pronation par exemple, ne peut pas être identique pour chaque coureur. De plus, il ne s’agit finalement pas d’une anomalie, simplement d’une caractéristique physique. Tout ce qui ne semble pas parfait n’est pas toujours à corriger. Nous ne pouvons que vous conseiller d’opter pour une chaussure standard pour foulée dite « universelle ».

Si vous avez un doute sur la qualité de votre foulée, que vous constatez des douleurs mécaniques qui vous semblent provenir de votre façon de courir, consultez un podologue. Il est seul compétent à vous prescrire une correction grâce à des semelles faites sur mesure. Orientez-vous de préférence vers un spécialiste du sport, qui connait les spécificités du running. Car on ne court pas comme on marche ! 

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N’oubliez pas qu’en vous auto-corrigeant sans consulter un spécialiste, vous risquez d’aggraver la situation. D’ailleurs, il s’avère que beaucoup de coureurs n’ont finalement besoin d’aucune correction ! La foulée Instagram n’est pas la foulée parfaite et il n’est pas nécessaire de se corriger pour y parvenir. Au contraire, cela pourrait à terme se révéler problématique. 

L’exemple flagrant est celui de la chaussure spéciale « foulée pronatrice », qui contient souvent un relief, une cale au niveau de l’intérieur de la voute plantaire. Votre pied se retrouve alors inexorablement amené vers l’extérieur. C’est le but recherché me direz-vous. Mais le corps est presque aussi fainéant que votre ado ! Si vous lui donnez un appui, il va s’en servir et se reposer dessus. Dès lors, la voute plantaire va cesser de travailler jusqu’à s’atrophier. À terme, vous risquez d’en subir les conséquences… De là à se lancer dans une comparaison avec le cerveau de votre progéniture, il n’y a qu’un pas (les antisèches, c’est mal). 

Que privilégier pour bien choisir ses chaussures ? 

Nous avons déjà partiellement répondu à cette question dans les paragraphes précédents. Pour bien choisir sa chaussure, il faut avoir conscience de ses caractéristiques physiques. Certains modèles seront plus ou moins adaptés à des types de morphologie particuliers. 

Mais ce n’est pas tout! Vous l’avez sûrement constaté, le marché de la chaussure de running est en plein boom. Il en existe de toutes formes, couleurs, avec de multiples caractéristiques plus ou moins compréhensibles. 

En premier lieu, interrogez-vous sur votre pratique. Combien de fois courez-vous par semaine ? Quel type de séance faites-vous ? Quel est votre niveau ? Combien d’heures par semaine courez-vous. L’ensemble des réponses à ces quelques questions va commencer à vous orienter. Si vous êtes un coureur débutant et que vous pratiquez principalement le footing, concentrez-vous sur le confort de la chaussure. Vous n’avez pas besoin de penser dynamisme, renvoi d’énergie et légèreté. 

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En revanche, si vous êtes un peu plus expérimenté et que vous souhaitez progresser et améliorer votre vitesse, pensez à vous intéresser au poids et au dynamisme de vos futures chaussures. D’ailleurs, si vous avez attrapé le virus du running et que vous variez les types de séance, il peut être opportun d’avoir deux paires de chaussures de running différentes. La première, confortable et stable, servira aux footings et aux sorties longues. La seconde, plus dynamique et légère, sera réservée aux séances de vitesse type VMA. 

Si toutefois vous ne souhaitez acquérir qu’une paire dans un premier temps, privilégiez le confort. C’est le critère le plus important à avoir en tête. 

Bien évidemment, si vous avez opté pour le trail, choisissez des chaussures adéquates, plus stables et surtout plus imperméables que leurs homologues pour la route. 

Quand doit-on changer de chaussures ? 

Cette question ouvre parfois un débat qui n’en est finalement pas un. On pourrait parler d’indicateur d’usure, de kilométrages limites en fonction de la chaussure etc… 

La réalité, c’est qu’il faut changer de chaussures lorsqu’on en ressent le besoin. Ce besoin peut se manifester par l’apparition de petites douleurs articulaires, par la sensation d’être moins bien tenus dans la chaussure. Certains disent aussi ressentir davantage les impacts au sol, voire les aspérités et les cailloux au bout d’un certain temps. 

Vous pouvez aussi constater l’état d’usure de vos chaussures à l’œil nu. Si vous voyez qu’elles s’affaissent de façon trop significative, que les semelles ont réduit ou que des craquelures apparaissent, il est peut-être temps d’en changer. 

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Attention toutefois, le ressenti peut avoir des limites. Par exemple, si vous préparez un marathon avec un gros volume d’entrainement, vous pourrez être amenés à changer de chaussures avant le jour de la course. Pour ce faire, évitez de switcher à 3 jours de l’échéance… Finissez la préparation avec votre nouvelle paire pour bien la faire à votre pied. Idéalement, conservez le même modèle que l’ancien. 

Et n’oubliez pas: il ne sert à rien de changer de chaussures tous les mois, sauf si vous avez une pratique extrêmement intensive! Ce n’est bon ni pour vous, ni pour votre portefeuille, et encore moins pour la planète! 


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