Dopamine : le Hack de Kipchoge pour une motivation sans limite.
Eliud Kipchoge. Ce nom résonne comme une légende dans le monde du marathon. Cet homme court 230 km par semaine, avec une régularité presque mécanique. Toujours le premier à s’entrainer, toujours le dernier à s’arrêter. Mais comment est-ce possible ? On pense souvent que tout est une question de mental, de volonté… Mais en réalité, ce qui différencie Kipchoge des autres tient en un seul mot : la dopamine.
Dans cet article, on va voir comment hacker votre cerveau pour rester motivé sur le long terme.
Dopamine : L’Hormone Cachée Derrière Notre Motivation
Imaginez : vous êtes un chasseur-cueilleur il y a 20 000 ans. Affamé, fatigué, vous marchez pendant des heures en quête de nourriture. Soudain, vous repérez des traces d’animaux. Un regain d’énergie vous envahit, votre cœur bat plus vite, votre vigilance s’aiguise.
C’est la dopamine qui entre en jeu.
Elle ne vous récompense pas pour avoir trouvé à manger. Elle vous pousse à chercher, à avancer, à persévérer.
Contrairement aux endorphines, qui procurent du plaisir après l’effort, la dopamine, c’est l’anticipation. C’est elle qui vous motive à vous lever et à courir avant même d’avoir enfilé vos chaussures.
Et ce circuit est resté le même aujourd’hui.
Mais alors, pourquoi certains ont-ils une motivation inébranlable… et d’autres non ?
La Science Derrière la Dopamine et la Motivation
Parfois, les plus grandes découvertes naissent… par accident.
Dans les années 1950, un chercheur suédois, Arvid Carlsson, observe un phénomène étrange :
En bloquant un neurotransmetteur inconnu à l’époque, des animaux de laboratoire deviennent amorphes, incapables de bouger.
Ce neurotransmetteur, c’était la dopamine.
Mais l’expérience prend un tournant fascinant : en injectant de la L-Dopa (précurseur de la dopamine), les animaux retrouvent soudain leur énergie et leur capacité d’action.
C’est ainsi qu’on a compris que la dopamine ne servait pas qu’à ressentir du plaisir… elle est la clé de l’initiation d’une action.
Arvid Carlsson au laboratoire.
Pourquoi certains coureurs sont-ils plus réguliers que d’autres ?
On entend souvent : "Tu manques de volonté."
Mais la réalité est plus complexe : ce n’est pas une question de volonté, c’est une question de chimie cérébrale.
La dopamine fonctionne comme un système de récompense prédictif.
Quand vous vous fixez un objectif (courir 10 km demain matin), votre cerveau anticipe la satisfaction future et libère de la dopamine.
Et plus vous courez régulièrement, plus ce circuit devient fort.
Avec le temps, courir devient un réflexe, comme se brosser les dents.
Mais alors, pourquoi certains peinent à s’y mettre ?
Parce que nous ne sommes pas égaux face à la dopamine.
Certains ont un circuit dopaminergique ultra-performant, ce qui les rend naturellement enclins à l’action. D’autres, au contraire, ont une sensibilité plus faible, ce qui rend chaque effort plus difficile à initier.
Et cela dépend de plusieurs facteurs :
La génétique : Certains naissent avec des récepteurs dopaminergiques plus efficaces.
L’environnement : Un cadre qui valorise l’effort renforce ce circuit.
Le stress & l’anxiété : Un excès de cortisol peut perturber la dopamine et saboter la motivation.
Le TDAH : Un cerveau qui gère mal la dopamine entraîne une motivation en dents de scie.
Comment Kipchoge a Hacké son Cerveau pour Ne Plus Dépendre de la Motivation
Eliud Kipchoge au marathon de Londres
Eliud Kipchoge n’a pas besoin de chercher la motivation. Il a programmé son cerveau pour ne plus en dépendre.
Ses secrets ?
Il ne court pas pour la récompense immédiate.
La plupart des coureurs ont besoin d’un chrono ou d’une médaille pour ressentir une gratification.
Lui, trouve du plaisir directement dans le processus.Il suit une routine immuable.
230 km par semaine, toujours aux mêmes horaires, sans se poser de questions. Pas d’hésitation = pas de dépendance à la motivation.Il joue sur le long terme.
Il sait que la motivation est une batterie qui ne tient pas toujours. Il préfère stabiliser son circuit de récompense plutôt que de chercher des pics de dopamine.
Et c’est ça, son véritable hack :
- Transformer la discipline en plaisir.
- Ne plus attendre la motivation.
- Créer un système qui fonctionne en automatique.
Comment Optimiser votre Dopamine pour Mieux Courir
Bonne nouvelle : la dopamine, ça se travaille.
Si Kipchoge a réussi à se reprogrammer, vous le pouvez aussi.
1) Construisez une routine fixe
Fixez des jours et des horaires précis pour courir. Plus vous ancrez l’habitude, plus votre cerveau produira de dopamine en anticipation.
2) Privilégiez des objectifs progressifs
Un objectif trop lointain peut sembler décourageant. Décomposez-le en petits défis atteignables pour stimuler votre circuit dopaminergique.
3) Apprenez à apprécier l’effort en lui-même
Les coureurs réguliers trouvent du plaisir dans l’acte même de courir.
Au lieu de chercher uniquement une récompense finale (RP, médaille…), apprenez à savourer la séance.
4) Évitez la surstimulation de la dopamine facile
Aujourd’hui, nous sommes exposés à des milliers de récompenses instantanées :
Likes sur les réseaux
Vidéos TikTok / Réel
Notifications incessantes
Strava et ses kudos
Le problème ? Ces stimuli volent la dopamine de l’entraînement.
Votre cerveau préfère des gratifications immédiates au lieu de chercher le plaisir dans l’effort.
Solution ? La Dopamine Détox : Moins de réseaux sociaux , plus de sport et plus d’habitudes saines
Après quelques semaines, votre cerveau réapprendra à chercher de la dopamine là où elle est réellement bénéfique.
En résumé, Faites de la Dopamine votre Meilleure Alliée
La motivation, ce n’est pas un mythe. C’est un processus chimique que l’on peut influencer.
Si vous deviez retenir une seule chose de cet article, c’est que : La dopamine n’est pas une récompense.
Elle est le moteur de l’action, et vous pouvez la reprogrammer.
Alors, la prochaine fois que vous hésiterez à sortir courir…
Rappelez-vous : votre cerveau vous enverra toujours un signal.
La seule question est de savoir si vous l’écouterez.
Parce qu’au fond, la dopamine, c’est juste votre corps qui vous dit :
"Continue. Tu es sur le bon chemin."
Et maintenant… vous savez ce qu’il vous reste à faire.