Foulée du coureur : halte aux idées reçues !
La foulée est un point central en course à pied. Malheureusement, elle est entourée de nombreux mythes qui desservent les coureurs. Aujourd’hui, on revient sur quelques idées reçues liées à la foulée.
Cadence et foulée : doit-on apprendre à courir ?
En course à pied, la cadence désigne le nombre de pas effectué par minute. Certaines études réalisées sur des athlètes élites ont mis en avant une cadence dite “idéale” qui serait de 180 pas par minute +/- 10.
Il n’en fallait pas plus pour voir fleurir des conseils plus ou moins sollicités qui préconisent de toujours chercher à se situer dans cette fameuse tranche. Pourtant comme souvent, la réalité est un peu plus nuancée. En tant qu’être humain, nous n’avons pas réellement “besoin” d’apprendre à courir initialement.
C’est assez flagrant lorsque l’on observe des enfants : ils courent de façon naturelle et vont instinctivement adopter la foulée la plus efficace pour eux. Ainsi, il se peut qu’un individu ait toujours couru avec une fréquence de pas inférieure ou supérieure à la norme édictée sans pour autant courir mal.
Cependant, à l’heure où la sédentarité s’installe dans notre société, beaucoup de personnes peuvent passer plusieurs années sans courir. Dans ce cas, il est possible d’avoir “désappris” à courir. Il faudra alors peut-être se concentrer sur sa cadence pour cette fois, réapprendre à courir. Attention toutefois ! On ne parle pas de se concentrer exclusivement sur sa cadence ! Simplement, il pourrait être intéressant de l’explorer parmi d’autres mouvements liés à la course afin de retrouver sa propre foulée optimale.
Foulée et attaque talon : le pire défaut du coureur ?
L’attaque talon… Longtemps diabolisée, parfois même moquée, elle fait aujourd’hui l’objet d’une certaine réhabilitation.
Et pour cause ! Contrairement à ce qui était martelé il y a quelques années, il s’avère que l’attaque talon ne va pas être LE facteur limitant l’efficacité d’une foulée. En réalité, on a tendance à assimiler l’attaque talon à une “mauvaise” foulée car la plupart des personnes qui vont présenter des difficultés à courir, une cadence trop faible par exemple, vont avoir une attaque talon.
Mais l’inverse n’est pas vrai ! Ce qui va réellement peser sur la qualité de la foulée va être la gestion de cette dernière par rapport au centre de gravité du coureur. Il faut que la prise d’appui du pied se fasse au plus près du centre de gravité. Une fois cet élément là en tête, peu importe quelle partie du pied touchera le sol en premier.