Mercredi 31 juillet, Léonie Périault sera au départ du triathlon olympique. Carrière fluctuante, travail et résilience… Rencontre avec une championne qui a su prendre son destin en main pour rebondir et espérer passer une belle médaille autour du cou.

Léonie Périault : les débuts d’une future championne

Léonie Périault nait dans une famille sportive. Elle est la cadette de la fratrie derrière ses deux grands frères. Très jeune, elle rencontre le triathlon sur les conseils de son coach de natation. Malheureusement, la distance et les emplois du temps bien remplis contraignent sa mère à faire des choix. Elle est donc forcée à arrêter cette discipline qui lui plait tant.

Mais ce n’est finalement qu’un au-revoir car lorsqu’elle a 12ans, un club de triathlon ouvre à Versailles, à côté de chez elle. Ni une, ni deux, elle s’inscrit et dévoile rapidement un beau potentiel.

Pas à pas, avec une certaine régularité, elle franchit les paliers qui la mènent vers le haut niveau, jusqu’à intégrer l’Équipe de France et participer aux plus grands Championnats du circuit international à partir de 2018.

Le triathlon : une discipline exigeante

Le triathlon est une discipline qui comprend en réalité 3 sports différents :

• La natation

• Le cyclisme

• La course à pied

Le format olympique se divise ainsi : 1500m de natation, 40km de vélo et 10km de course à pied, dans cet ordre.

“Un triathlète ne peut pas se permettre d’avoir un point faible. Il doit être bon dans les trois disciplines, mais aussi dans les transitions pour ne pas perdre de temps et rester dans le groupe de tête.” - Léonie

Ainsi, la championne s’entraine environ 6 fois par semaine dans chaque discipline. Parfaitement consciente de ses “lacunes” en natation, elle travaille d’arrache pied pour s’améliorer afin de continuer à rivaliser avec les têtes d’affiche internationales.

Méticuleuse et appliquée, elle s’entraine minutieusement sur les transitions afin d’optimiser chaque seconde qui peut la mener vers la victoire. Ne rien laisser au hasard, c’est la marque des champions.

Léonie Périault : la force de remonter la pente

Après une magnifique 5ème place aux JO de Tokyo qui la fait connaitre du grand public, la carrière de Léonie Périault semble lancée. Pourtant, la triathlète fait face à une année 2022 très difficile. Elle enchaine les contre-performances, sent bien que les sensations sont mauvaises mais ne parvient pas à identifier la cause du problème. Résultat : elle s’entraine par intermittence, incapable de revenir à son top niveau.

Avec cette dégringolade viennent les interrogations. Ne serait-ce pas la fin ? Ne faudrait-il pas raccrocher ?

“J’ai pensé à arrêter ma carrière. J’ai toujours dit que lorsque que je sentirai que je suis arrivée à mon maximum, je me retirerai. Durant cette période, mon frère me disait que j’avais déjà accompli beaucoup de choses et qu’il n’y aurait aucune honte à raccrocher.” - Léonie

Finalement, Léonie décide de repenser sa carrière. Elle quitte Montpellier pour s’installer à Saint-Raphaël. Là-bas, elle tente de s’entrainer seule en étant coachée à distance, mais se rend très vite compte que cela ne lui convient pas.

Elle change alors d’entraineur et rejoint un groupe de 7 triathlètes parmi lesquels le Français Léo Bergère, qui sera aussi présent lors des JO Paris 2024. C’est le retour des performances. Elle signe une magnifique victoire en WTCS à Yokohama et multiplie les résultats prometteurs.

Qualifiée pour les JO Paris 2024, elle compte bien se laisser porter par la ferveur du public pour, pourquoi pas, ramener une belle médaille le jour de ses 30 ans.

Rendez-vous mercredi 31 juillet !

Léonie périault : son incroyable histoire