Combattre la sédentarité par l’inclusion en course à pied
La sédentarité est peut-être l’un des plus grands fléaux de notre siècle. Elle concerne principalement les jeunes et ses effets se font d’ores et déjà sentir sur leur santé dès le plus jeune âge. Et si l’un des secrets était de veiller à une meilleure inclusion de tous les profils dans le sport et notamment la course à pied ?
La sédentarité : la faucheuse silencieuse
La sédentarité chez les jeunes se définit comme le temps passé allongé ou assis devant un écran de loisir. Elle touche aujourd’hui 2/3 des adolescents qui de fait, passent plus de 2 heures par jour sur leurs écrans et pratiquent moins d’une heure d’activité physique par jour.
Les conséquences d’une telle hygiène de vie son désastreuses. En Europe, environ 1 million de décès seraient liés à l’inactivité physique. Risques élevés de diabète de type 2, obésité, mais aussi conséquences sur le mental et le bien-être… Les effets de cette sédentarité qui s’accentue d’année en année sont dévastateurs.
Mais le pire dans tout cela, c’est que la sédentarité tue lentement, à petit feu. Certains chercheurs martèlent ces dernières années :
“Nos adolescents préparent leur infarctus à 30ans.”
Le fait est que les effets de l’inactivité physique ne se constatent pas nécessairement dans l’immédiat. Tous les adolescents ne sont pas égaux face aux risques d’obésité par exemple. Certains garderont un IMC dans la norme mais présenteront des troubles qui ne se voient pas sans examen approfondi.
La course pour combattre la sédentarité
Pour tenter d’enrayer le phénomène, nombreux sont les parents qui décident d’inscrire leurs progénitures à des activités sportives et notamment à l’athlétisme. La course est un sport accessible à tous : tout le monde peut courir.
Mais on constate encore aujourd’hui une forme de discrimination voilée, presque inconsciente. Dès l’enfance, parents comme coachs peuvent avoir tendance à observer le physique des plus jeunes pour les inciter à partir vers tel ou tel sport.
Ainsi, un enfant fin et élancé sera poussé vers la course là où un enfant plus trapu sera orienté vers les sports de lancés. L’adolescent qui devient très grand en taille se verra conseiller le basket et celui qui développe une grosse musculature se verra plus facilement ouvrir la porte du ring de boxe. Sans faire de généralités, les exemples sont nombreux.
Bien sûr, les parents ne pensent pas à mal ! Il est tout naturel de vouloir orienter son enfant vers un sport dans lequel il semble avoir une prédisposition naturelle. Mais il ne faut jamais perdre de vue le plus important : la passion.
“Si un enfant veut courir, il courra”. Fred Belouze
Voilà la vérité. On ne doit pas freiner une envie. La course à pied est un sport fédérateur avec des valeurs fortes et positives. Peu importe les perspectives de performances, peu importe qu’il soit le meilleur. Le principal est que chaque enfant prenne plaisir à aller s’entrainer, à bouger.
Ce n’est qu’ainsi que l’on peut envisager de lutter efficacement contre la sédentarité de ceux qui sont la génération de demain.
Pour tous, le marathon est une aventure, un défi qui nous pousse vers l’objectif final : la ligne d’arrivée. Pour Arnaud Tsamère, c’est un véritable chemin, celui de la reconstruction. Il nous raconte comment le sport et la course à pied l’on sauvé.