Le guide ultime pour une foulée parfaite
Chaque coureur a une foulée unique, un mouvement bien à lui qui peut avoir un impact énorme sur la performance, le confort et même la santé à long terme. Mais qu’est-ce qui fait une foulée efficace ? Comment pouvons-nous travailler pour améliorer cet aspect fondamental de notre course ? C’est à toutes ces questions que nous allons tenter de répondre dans ce nouvel épisode.
Existe-t-il une foulée parfaite ?
En matière de foulée, il semble qu'on entende tout et son contraire. D'un côté, il y a une école de pensée qui suggère de laisser la foulée se développer naturellement sans trop d'interférence. De l'autre, certains experts recommandent une analyse et un travail minutieux sur la foulée pour améliorer l'efficacité et réduire le risque de blessures.
Il faut en réalité apporter un regard un peu plus nuancé sur cette question. La foulée peut s’améliorer, c’est un fait. En revanche, il n’est pas nécessairement pertinent de chercher à l’améliorer par des techniques directes, des exercices spécifiquement créés pour. La meilleure façon de travailler sa foulée est de se focaliser sur ses qualités athlétiques. On peut par exemple travailler son relâchement, son équilibre, sa proprioception, sa souplesse ou encore sa coordination.
Il faut en revanche bien comprendre que l’oeil n’est pas pertinent pour déterminer si une foulée est économe ou non. Seule la pratique et les données concrètes de chaque athlète peuvent nous aiguiller.
Très concrètement, une foulée efficace est une foulée qui permet de consommer le moins d’énergie possible pour une même distance. Esthétiquement, la question ne peut pas être tranchée.
Améliorer sa foulée : explorer toutes les spécificités
Pour obtenir sa foulée parfaite, il y a plusieurs éléments distincts à prendre en compte.
La posture
On pense ici à l’alignement du corps et à la position de la tête. Mécaniquement, lorsque l’on optimise son alignement, on minimise la perte d’énergie à l’effort. Pour ce faire, il existe des exercices spécifiques.
Il faut tout d’abord apprendre à ouvrir la cage thoracique et à se tenir droit. On a tendance à l’oublier surtout avec la sédentarisation de la société, mais le corps est conçu pour se tenir droit et c’est dans cette posture qu’il peut dévoiler l’étendue maximale de ses capacités.
Concernant l’inclinaison, certains coureurs seront plus à l’aise en étant assez en avant là ou d’autres seront naturellement plus redressés. Attention toutefois à ne pas s’assoir dans sa foulée. Vous devez avoir la sensation d’être tirés par les hanches quand vous courez.
L’utilisation des bras
On a tendance à l’oublier, mais les bras jouent un rôle clé dans la course à pied. En résumé, c’est le rythme des bras qui va entrainer le rythme des jambes.
Une fois que l’on a bien conscience de cet élément, il faut impérativement chercher le relâchement. Être relaché, ça ne veut pas dire être “mou”, ça signifie que vous devez veiller à ne pas créer de tensions non nécessaires dans votre corps qui viendraient parasiter votre effort principal.
Pour le reste, il est difficile de donner des conseils universels sur l’utilisation des bras. En effet, chaque coureur va avoir une utilisation qui lui est propre. Si certains n’auront à première vue pas une utilisation efficiente, peut-être qu’ils compensent en réalité par un autre élément et qu’il n’est ainsi pas utile de modifier cet équilibre crée instinctivement.
La force et la flexibilité
Il ne suffit pas de courir pour espérer améliorer sa foulée. Cela passe nécessairement par le fameux renforcement musculaire. Ce dernier va permettre de travailler la force mais aussi la souplesse.
Le travail de force sera important pour optimiser la réponse nerveuse. Le muscle sera capable de répondre et d’encaisser.
La souplesse permettra quant à elle de travailler l’amplitude des mouvements.
Une façon très sûre de travailler ces éléments : les gammes. Mais attention, il faut que ces gammes incluent du gainage, de la proprioception etc… Il ne doit pas s’agir uniquement de gammes sautées.
L’importance de la cadence pour améliorer sa foulée
On entend souvent dire que courir à 180 pas par minute est la cadence idéale. Cela résulte d’une étude réalisée sur des coureurs de haut niveau. Dans les faits et comme souvent, il n’y a pas de vérité générale. On peut faire une exception : la nécessité de réapprendre à courir lorsque notre train de vie sédentaire nous l’a désappris. Dans ce cas, il faudra veiller à remonter la cadence.
À lire >> La foulée, tout savoir pour l’optimiser
Pour les autres profils, la cadence préférentielle est souvent la plus optimale. Le corps est une merveilleuse machine qui va naturellement opter pour la technique qui lui convient le mieux.
Foulée médio-pied : le graal ultime de la foulée ?
Il y a une question qui revient souvent parmi les coureurs, et c'est la manière dont le pied touche le sol. Certains disent que l'attaque du talon est loin d’être une mauvaise chose, tandis que d'autres prônent toujours le médio-pied comme étant le graal absolu.
En réalité, c’est à chacun de définir individuellement ce qui lui convient le mieux. L’important, c’est de vérifier qu’il n’y a rien de pathologique. Pour cela, on peut consulter un professionnel de santé qui seul peut réellement nous aiguiller.