Le running en 2025 : toujours plus jeune, plus féminin et (encore) plus connecté
L'Observatoire du Running a dévoilé son édition 2025, et autant vous dire que ça court vite, loin et nombreux. Entre féminisation croissante, pratiques qui se diversifient, pelotons qui rajeunissent et coaching qui se professionnalise, voici les chiffres clés à retenir.
Un sport de masse qui ne faiblit pas
On compte aujourd’hui 12,4 millions de Français adultes qui déclarent pratiquer la course à pied, soit 1 Français sur 4. Parmi eux, 8 millions courent au moins une fois par semaine. Autrement dit, le running n’est plus un simple passe-temps, c’est une habitude bien ancrée dans le quotidien.
Et pour celles et ceux qui aiment comparer, on est revenus à des niveaux de pratique équivalents à ceux de 2017… sauf qu’entre-temps, une pandémie, quelques JO, et une démocratisation massive des montres connectées sont passés par là.
Toujours plus de femmes, mais pas encore à égalité
C’est sans doute l’un des enseignements les plus marquants : 48 % des pratiquants sont des femmes. Et si on regarde du côté des finishers en course, elles sont désormais 35 %, en hausse de 6 points depuis 2019.
Mais tout n’est pas encore rose. Plus de la moitié des runneuses (56 %) déclarent avoir déjà vécu une situation d’insécurité en courant. Résultat : beaucoup adaptent leurs horaires, leurs parcours ou courent en groupe. Seulement 13 % se sentent totalement en sécurité pendant leur sortie. Des chiffres qui posent question… et appellent à l’action.
diversification DES PRATIQUES
La route ne suffit plus. 74 % des runners pratiquent aussi le trail, avec une tendance nette : plus on court depuis longtemps, plus on se tourne vers les sentiers. C’est une forme de quête de sens (et de boue), où l’on court moins pour le chrono que pour l’expérience.
Et ce n’est pas tout : 98 % des coureurs font aussi d’autres activités sportives comme le vélo, le fitness ou le yoga. Mention spéciale au bureau, où 40 % des pratiquants disent courir sur leur pause déjeuner, et 49 % déclarent être plus actifs en télétravail. On valide.
Des pelotons de plus en plus jeunes
Vous pensiez que le running était une affaire de quadragénaires ? Raté. 40 % des finishers ont moins de 35 ans, et 45 % sur les courses sur route. Cette jeunesse s’accompagne d’un phénomène nouveau : le "néo-marathonien". En 2025, 51 % des participants au marathon de Paris couraient leur tout premier marathon. Oui, un sur deux.
Le coaching, nouvelle routine du coureur du dimanche (et des autres)
Fini les plans d'entraînement découpés dans Jogging International. Aujourd’hui, 50 % des runners planifient leurs séances via des applis ou des coachs en ligne. Des plateformes comme Campus Coach proposent un accompagnement sur mesure, et ce dès les premiers kilomètres.
La technologie aide à structurer l’entraînement, mais c’est aussi la communauté qui joue un rôle clé. Groupes Facebook, forums, running crews, ou simples potes de bureau : l’entraide est devenue un carburant aussi puissant que la caféine du matin.
Le running, un marché qui a de la foulée
Côté conso, le running reste une belle affaire. En 2024, 9 millions de paires de chaussures ont été vendues en France, avec un prix moyen de 131 €, en hausse de 26 € depuis 2019. Et près d’un tiers des coureurs ont déjà testé les chaussures à plaque carbone.
Ajoutez à ça le fait que 85 % des coureurs possèdent une montre GPS, et vous obtenez un portrait clair : on court de plus en plus sérieusement, et on investit pour mieux courir.
L’influence, un moteur puissant (et un peu inattendu)
82 % des runners suivent des influenceurs running, et pas seulement des élites. Le top 10 ? Un savant mélange d’athlètes olympiques comme Jimmy Gressier, de figures grand public comme Casquette Verte, et de créateurs de contenus feel good comme Cours Petite Tomate. La preuve que le running s'inspire autant qu'il transpire.
L'Observatoire du Running a dévoilé son édition 2025, et autant vous dire que ça court vite, loin et nombreux. Entre féminisation croissante, pratiques qui se diversifient, pelotons qui rajeunissent et coaching qui se professionnalise, voici les chiffres clés à retenir.