Courir pour maigrir : les erreurs à éviter
En ce début d’année 2023, beaucoup ont décidé de chausser leurs baskets pour perdre du poids. Mais il y a-t-il des pièges à éviter ? On vous explique tout !
Courir à jeun pour maigrir : la recette miracle ?
Nous avons déjà évoqué cette idée reçue ou tout du moins erronée à plusieurs reprises. Non, courir au saut du lit sans rien avaler ne vous fera pas nécessairement maigrir.
Le corps est une merveilleuse machine. Si vous souhaitez réellement travailler sur sa capacité à utiliser les lipides comme carburant plutôt que le glycogène fourni par les glucides, vous devez appauvrir votre corps en glucides dès la veille. Sinon c’est très simple, sachez qu’il a tout simplement fait des stocks et que ce n’est pas le lendemain matin que ces stocks seront épuisés.
De plus, en courant à jeun, vous avez une marge de manœuvre plus limitée. Vous devez limiter l’intensité et la durée de l’effort. Alors bien sûr, vous pouvez tout à fait courir à jeun de temps en temps, mais il ne faut pas miser toute sa stratégie de perte de poids sur le fait de partir courir le ventre vide. Vous courez vers l’échec.
« Plus je transpire, plus je vais maigrir »
Range ton K-way Micheline et retire-moi cette polaire, il fait 20 degrés et grand soleil !
Blague à part, voilà une idée totalement fausse qui a pourtant la vie dure : il faudrait faire en sorte d’augmenter au maximum sa transpiration pour perdre davantage de poids. Spoiler alert : c'est évidemment totalement FAUX.
À écouter >> Running : comment préserver ses articulations ? (avec Major Mouvement)
Quand vous transpirez, vous perdez de l’eau, uniquement de l’eau. Et des minéraux, ok. Mais c’est tout. La graisse ne s’évapore pas à travers la transpiration. Cette pratique est d’ailleurs dangereuse puisqu’elle va avoir pour effet de vous déshydrater.
Alors oui, vous allez avoir la satisfaction de voir s’afficher un kilo de moins sur la balance au retour de votre course, mais sachez que vous le reprendrez dès que vous serez correctement hydratés. Alors on arrête de se couvrir de cellophane, on s’habille en fonction de la météo et on transpire de façon raisonnée en fonction de l’intensité de sa pratique.
Pensez à varier vos entrainements
Si vous commencez à courir, ce conseil ne s’appliquera pas immédiatement à votre cas. Mais dès lors que vous commencerez à vous prendre au merveilleux jeu du running, il vous faudra bien penser à varier vos sorties.
Au-delà de l’idée de progression, ces changements vous permettront de choquer votre organisme et le forceront à s’adapter. La perte de poids arrivera dans la foulée, comme une des réponses adaptatives de votre corps au stress progressif que vous lui faites subir.
On n’hésite donc pas à varier les plaisirs : temps de course, fractionné rapide, seuil… Votre imagination est la seule limite !
Les séances en intensité, appelées aussi HIIT dans le milieu du fitness, vont de plus vous permettre de brûler beaucoup de calories en un temps réduit, ce qui peut constituer un atout si vous n’avez pas suffisamment de temps à consacrer à votre pratique sportive.
« Il suffit de courir pour perdre du poids »
Et bien non. La course à pied est un formidable allié pour perdre du poids car comme tous les sports d’endurance, elle permet de brûler beaucoup de calories. Cependant, le secret de la perte de poids réside dans le déficit calorique léger.
Si vous ingurgitez plus de calories que vous n’en dépensez, vous ne pourrez pas maigrir. Il est donc indispensable d’équilibrer votre alimentation. Mais a contrario, mettre en place un déficit calorique trop important aura des effets désastreux à long terme. Votre corps, mis en difficulté durant cette période, stockera davantage lorsque vous « craquerez » ou tout simplement lorsque vous reprendrez une alimentation normale. Bonjour l’effet yo-yo.
Gardez de plus en tête que toutes les calories ne se valent pas !
Il n’y a donc pas de secret : variez, équilibrez et n’oubliez pas de vous faire plaisir. Le processus de perte de poids doit se mettre en place sur du long terme.
Le trop étant l’ennemi du bien, ne rentrez surtout pas dans une logique trop restrictive alimentairement et trop intense sportivement. Mettez les choses en place progressivement et faites en des habitudes qui perdureront.
Malgré des avancées notables en matière de sport féminin, de nombreux aspects biologiques, comme le cycle menstruel, restent souvent sous-estimés dans l’élaboration des programmes d’entraînement. Pourtant, mieux comprendre son cycle menstruel et ses effets sur le corps peut devenir une force pour les sportives, en optimisant les entraînements, la récupération et les performances. Juliana Antero, chercheuse à l'INSEP, nous explique les effets du cycle hormonal sur les athlètes.