#41 - La blessure en course à pied, l'éviter et y faire face
Une blessure en course à pied ne doit jamais être considérée comme faisant partie du contexte normal de l’entraînement. La blessure n’est pas une fatalité mais elle fait partie des préoccupations des coureurs, quels que soient le niveau. Son origine peut être diverse, la manière dont on la vit dépend de chacun et du moment où elle intervient. Mais quoi qu’il en soit, la blessure est là pour nous apprendre… et beaucoup nous apprendre même.
Les 4 étapes de la gestion de la blessure en course à pied
Le sportif vit par son corps et lorsque qu’il se retrouve brutalement blessé et sans la possibilité de continuer son entraînement, il doit faire face à plusieurs stades émotionnels qui se succèdent généralement en 4 étapes:
le déni : il nie la blessure ou il réduit sa gravité: "cette blessure n’est pas grave, je n’ai pas besoin d’aller voir un médecin, ça va passer tout seul”. Puis il se résout à consulter, et c’est l’acceptation partielle du diagnostic, il recherche la solution miracle pour récupérer rapidement.
la colère et le sentiment d’injustice: ‘’Que je suis bête ! De toute manière, si j’en suis là, je ne peux m’en prendre qu’à moi’. Certains rejettent même la faute sur leur entourage.
La prise de conscience: en prenant conscience de la réalité de la situation, la gravité de la blessure et ses conséquences, le sportif entre dans une période d’angoisse, voire de dépression ; il a l’impression de ne plus maîtriser ce corps qu’il tente habituellement de contrôler, il perd confiance en lui, il s’isole de sa famille et de ses amis, le doute apparaît : ‘’pourrais-je de nouveau m’entraîner ?’’
Et enfin l’acceptation : le sportif accepte enfin de voir la réalité en face ; il accepte sa blessure, le diagnostic et le délai de récupération. La guérison peut alors réellement débuter.
Il est nécessaire d’arriver à cette 4ème étape afin de mettre en place le processus de soins qui ne sera pas uniquement « physique ».
Les (bonnes) questions à se poser
Lorsque l’on se blesse, il est nécessaire de poser un ensemble de questions. Il faudra, avant toute chose, consulter un spécialiste pour établir un diagnostic du type de blessure et de son niveau de gravité:
Quelle est la cause de la blessure: sur-entraînement ? mauvaise alimentation ou hydratation? manque de concentration ? Il faut impérativement identifier et traiter les causes pas seulement guérir par le médical sinon le risque de rechute est plus important
Combien de temps prendra la rééducation ?
Quel est le traitement pour cette blessure ? Le protocole de rééducation ?
Faut-il opérer ? si oui, existe-t-il plusieurs techniques ? Quelle est la plus adaptée à votre profil ? Un chirurgien reconnu dans ce type d’opération ?
La blessure en course à pied, un défi physique mais aussi psychologique
Lorsque l’on s’entraîne en groupe, la blessure est souvent plus dure à vivre. En effet, la blessure en plus de ne pas vous permettre de pratiquer votre activité favorite, vous éloigne de vos camarades d’entraînement, elle vous isole. Il y a une forme de double peine.
Il est contre productif de vouloir minimiser car le coureur le vit comme quelque chose de très grave. Après évidemment il faut prendre du recul. Il faut réussir à faire de ce moment une opportunité et non une fatalité subie. Il faut se challenger et se rendre acteur de sa guérison! Même blessé, un sportif reste un sportif et il ne doit pas en être autrement.
Il faut établir un plan de guérison a l’image d’un plan d'entraînement. Dès le diagnostic établit, on fixe ensemble de nouveaux objectifs afin de donner du sens à l’ action. Guérir pour guérir est peu motivant. Par contre, se soigner pour atteindre tel objectif dans x mois l’est.
Il faut également maintenir sa forme physique. Selon le type de blessure, on peut continuer à s'entraîner pour essayer de maintenir une bonne condition physique voir même en profiter pour renforcer des lacunes (musculation, piscine, vélo, yoga , gainage ).
Parlez, riez, gardez un discours intérieur et avec vos interlocuteurs qui soit positif, ne vous morfondez pas. Quelle que soit la blessure (sa nature et son origine), tirez du positif de cette expérience. Certaines carences nutritionnelles (fer, magnésium…) peuvent ainsi être comblées grâce à ce repos forcé. C’est un point positif. Et comme on dit “on guérit de tout sauf de la mort”
La reprise, un moment clef pour ne pas rechuter
La gestion d’une blessure en course à pied est délicate, la reprise de l’entraînement l’est tout autant.
Elle doit bien entendu être progressive, en volume comme en intensité. Les séances d’intermittent - dont l’intensité est supérieure à 85 % de la VMA - seront ainsi évitées quelques semaines après la reprise. Elles génèrent en effet la production endogène d’une grande quantité de radicaux libres oxygénés, suspectés d’être impliqués dans toutes les maladies inflammatoires telles les tendinites.
A la reprise de l’entraînement, il convient également d’éviter les fortes contraintes. Par exemple, les exercices en excentrique (donc les longues descentes) et de pliométrie (bondissements), les sorties longues, les terrains gras et instables (appuis fuyants) et les sols durs (tartan des pistes d’athlétisme).
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La blessure une fatalité ?
Une blessure ne doit jamais être considérée comme faisant partie du contexte normal de l’entraînement.
On lit des chiffres qui indiquent que chaque année 50% des coureurs/euses se blessent, cela pourrait laisser penser que c’est normal.
Pas du tout.
C’est surtout que beaucoup ne font pas les choses correctement, je suis désolé de le dire ainsi. La blessure n’est pas une fatalité. Prenons l'exemple de Fred.
Fred a commencé l’athlé à 15 ans et cela fait donc presque 30 ans qu'il court. Il n’a réellement été blessé que 2 fois (essuie glace, tendinopathie d’achille) et en cumulé le temps d’arrêt à cause de pépins physiques n’a pas excédé les 2 semaines au cours des ces 30 dernières années...
Une fois qu’elle arrive, la blessure doit être considérée pour ce qu’elle est. Pour un sportif, être blessé reste toujours un moment difficile, qu’il faut gérer efficacement. Et pour la gérer efficacement, il faut faire de ce temps, un moment de réflexion sur sa pratique, ses méthodes d’entraînement.
Comme en toute circonstance de vie, une fois la colère ou le désarroi exprimé, il faut rebondir et faire de cette blessure l’élément qui vous permettra d’être encore meilleur.
Fatigue, maux de tête, baisse de la concentration ou encore une chute nette des performances sportives, la déshydratation a des conséquences qui vont bien au-delà de ce qu’on peut imaginer. Dans cet épisode, nous allons vous dévoiler les signaux d'alarme subtils que votre corps envoie lorsque vous ne buvez pas assez et vous allez voir que parfois le diable se cache dans les détails.