10 choses totalement interdites en compétition
Chaque coureur qui participe à une compétition doit accepter et signer le règlement de la course. Mais saviez-vous que les interdictions sont nombreuses en compétition? Entre celles qui relèvent du bon-sens et celles qui frôlent le ridicule, voici une liste de 10 choses totalement interdites en compétition.
Courir avec des semelles trop épaisse
En 2020, la fédération internationale World Athletics à établi une nouvelle réglementation sur les chaussures acceptées en compétition officielle. Pour les courses sur route, l’épaisseur de votre semelle est fixée à 40mm au maximum, celle des chaussures de piste ne devra pas excéder 20mm pour le sprint, les lancers et les sauts (sauf le triple saut) et 25 mm à partir du 800m et pour le triple saut. C’est la première fois que la fédération réglementait ainsi la hauteur des semelles. Cette décision fait suite aux polémiques suscitées par les chaussures intégrant également une plaque en fibre de carbone.
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Courir avec de la musique
En 2015, la Fédération Française d’Athlétisme a interdit l’utilisation en compétition de « radio, lecteur de cassette ou cd, téléphone portable ou équipement similaire » (règle F144.2 (b)
Vous vous dites peut-être que courir en musique c’est dangereux, mais si la FFA a interdit la musique en compétition ce n’est pas uniquement pour cette raison. Des études ont révélé que la musique permettait une meilleure synchronisation naturelle du corps. En effet, la concentration du coureur n'est plus portée sur les douleurs car son attention est détournée. La musique permet donc au corps de se détendre et d’être plus relâché. Résultat, la consommation d’oxygène diminue d’environ 7%, la tension musculaire et la pression artérielle aussi. Écouter de la musique peut donc s'apparenter à une pratique dopante selon la FFA. Néanmoins, au vu du nombre de coureurs qui écoutent de la musique en compétition, cette mesure semble être appliquée uniquement chez les coureurs et coureuses élites.
Jeter ses déchets au sol
A l’heure de la lutte contre le réchauffement climatique, le running souhaite donner le meilleur exemple possible en matière de respect de l’environnement. Ainsi, il est strictement interdit de jeter ses emballages alimentaires, gels ou autres bouteilles en plastique en dehors des zones de ramassage prévues à cet effet sous risque d’être éliminé de la course.
Courir avec un chien
Depuis quelques années, le canicross explose en popularité. A tel point que les organisateurs de course ont de plus en plus de demandes de participants qui souhaitent courir avec leur fidèle compagnon ! Néanmoins, courir avec un animal en compétition est strictement interdit même si celui-ci est "très habitué à courir avec du monde autour de lui" . Si vous souhaitez courir avec votre animal de compagnie, il faudra donc vous rendre sur une compétition officielle de canicross.
Les bicyclettes, engins à roue ou à roulettes et/ou motorisés
Voilà une chose qui peut sembler évidente pour la plupart d’entre nous! Pourtant, dans le règlement officiel du marathon de Paris, il est bien précisé qu’il est strictement interdit de participer à la course avec des engins à roue ou motorisés. En effet, chaque année, des participants tentent de rejoindre leur SAS de départ en rollers ou encore sur leurs hoverboards électriques!
Les ravitaillements hors zone
Afin d’éviter les embouteillages au ravitaillement, il peut être tentant de demander à ses proches d’être présents tout au long du parcours pour récupérer ses propres ravitos. Pourtant, cette pratique est interdite dans la plupart des compétitions.
Néanmoins, il est possible de bénéficier de ravitaillements personnels. L’organisateur définit une heure pour que les ravitaillements personnels lui soient déposés par les athlètes. Ils seront ensuite disposés sur le parcours sur une table réservée à cet effet, 20m avant le ravitaillement collectif aménagé par l’organisateur.
Un accompagnement
De plus en plus de coureurs ont recours à un "lièvre" ou ”meneur d’allure” pour optimiser leur temps de passage. Vous avez le droit de bénéficier d’un accompagnateur, mais uniquement si celui-ci doit est muni d’un dossard à son nom (sous peine d’élimination des deux participants).
Un porte dossard
En 2019 la FFA a interdit le porte-dossard afin de lutter contre les transferts de dossard (et des puces de traçage) entre coureur et coureuse notamment. En rendant obligatoire l'attache du dossard avec 4 épingles, la FFA voulait rendre cette pratique plus compliquée pour les tricheurs. Mais cette mesure a provoqué un séisme sur les réseaux sociaux (notamment dans le milieu du trail ou le porte dossard est très répandu). La FFA a donc décidé de faire machine arrière quelques semaines après avoir pris cette décision. Néanmoins, le porte dossard reste interdit dans le règlement de beaucoup de compétitions en particulier sur marathon. Si vous êtes un adepte du porte-dossard, nous vous invitons à vérifier le règlement intérieur de chaque course avant de vous rendre dans votre SAS de départ.
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Couper les virages
C’est malheureusement une pratique très répandue dans les compétitions où il n'est pas rare de voir des centaines de participants couper les virages pour gagner quelques mètres et doubler facilement des concurrents. Pourtant, en plus d’être antisportive, cette pratique est strictement interdite et peut entraîner la disqualification immédiate du concurrent.
Céder son dossard à un tiers
Lors du semi-marathon de Paris 2021, 60% des dossards femmes arrivées dans le TOP 10 sont en fait des hommes. La raison? La revente illégale de dossard. Une statistique qui peut faire sourire mais qui peut aussi priver les femmes de cérémonies protocolaires (podium). Nous rappelons qu'aucun transfert de dossard n'est autorisé sans l’accord de l’organisateur. Sachez que toute personne rétrocédant son dossard à une tierce personne sera reconnue responsable en cas d'accident survenu ou provoqué par cette dernière durant l'épreuve.
Malgré des avancées notables en matière de sport féminin, de nombreux aspects biologiques, comme le cycle menstruel, restent souvent sous-estimés dans l’élaboration des programmes d’entraînement. Pourtant, mieux comprendre son cycle menstruel et ses effets sur le corps peut devenir une force pour les sportives, en optimisant les entraînements, la récupération et les performances. Juliana Antero, chercheuse à l'INSEP, nous explique les effets du cycle hormonal sur les athlètes.