Jean-Pierre Eudier : le premier vainqueur du Marathon de Paris
Il restera à jamais le premier. Jean-Pierre Eudier restera gravé dans l’histoire du marathon français pour avoir été le premier à remporter le Marathon de Paris lors de sa première édition en 1976.
Le premier vainqueur du Marathon de Paris
1976 - 150 coureurs se tiennent sur une ligne de départ pour s’engager dans une course nouvellement créée : le Marathon de Paris. Cette dernière sert par ailleurs de support pour les Championnats de France sur la distance. Il faut dire que le choix est assez mince.
Le départ se fait au Stade Jean Bouin et les coureurs ne sortent pas du Bois de Boulogne qu’ils vont parcourir en long, en large et en travers pour atteindre les fameux 42,195km.
Cette année, le vainqueur se nomme Jean-Pierre Eudier. Alors étudiant à La Sorbonne, il est passionné de course à pied et la pratique assidûment malgré les regards désapprobateurs de nombreux passants. Il faut dire que l’on est encore loin des centaines de milliers de personnes qui partent aujourd’hui chaque jour faire leur “footing”.
Équipé chichement de ses chaussures avec des semelles “en papier de cigarette”, sur un parcours particulièrement ardu, il franchit la ligne d’arrivée en 2h20’57. Le dernier participant boucle la distance en à peine plus de 3h20.
Jean-Pierre se souvient de la joie qui s’est emparé de lui, de cette médaille que l’on passe autour de son cou. S’il a remporté une prime ? Bien sûr que non. C’était une autre époque, comme il aime à le rappeler.
Jean-Pierre Eudier face aux évolutions du marathon
Loin de la nostalgie et du “c’était mieux avant”, Jean-Pierre Eudier se dit sincèrement fasciné par l’essor pris par son sport en moins de 50ans. Le développement des réseaux sociaux, le partage, l’échange… Tous ces éléments lui font aujourd’hui dire que la course à pied va dans la bonne direction.
Que ce soit à travers la féminisation de la pratique, mais aussi par sa démocratisation et son ouverture au plus grand nombre, toutes les évolutions lui semblent salutaires. Il n’a jamais souhaité que la course reste l’apanage d’une poignée d’athlètes. Ce qu’il désire, c’est voir des milliers de gens courir, heureux de pouvoir arpenter les rues et les chemins en quête de plaisir ou de performance.
Désormais retraité, Jean-Pierre Eudier a assisté cette année à l’arrivée des dizaines de milliers de coureurs sur le Marathon de Paris, toujours avec cette même émotion qui l’a fait vibrer toute sa vie. Celle de la course.
Il y a un an et demi, Yanis, passionné de rugby, voyait sa vie bouleversée lors d’un match. Une lourde chute sur son genou lui a causé une luxation grave, déchirant tous ses ligaments. Les séquelles sont lourdes : un pied droit paralyséet une cheville rendue instable. Mais là où beaucoup auraient vu un arrêt brutal, Yanis a perçu une opportunité de résilience.