OSTEO, Marathonien, entrepreneur … et bien plus encore !

Il y a encore quelques mois, il ne courait pas. Aujourd’hui, il est marathonien. Damien Zivanovic, ostéopathe, papa de deux enfants, entrepreneur hyperactif et créateur du compte @zi_osteopathe, a relevé le défi un peu fou de courir le Schneider Electric Marathon de Paris.

Et spoiler : il ne s’est pas contenté de faire de la figuration.

De "non-coureur" à marathonien : la bascule

« En décembre, je ne courais pas du tout. » Voilà comment commence le récit de Damien. Une phrase simple, mais qui en dit long sur la trajectoire de celui qui n’avait jamais rêvé de marathon. À la base, Damien est plutôt adepte des sports de glisse – skate, surf – et de yoga dynamique. Pas franchement le profil du joggeur du dimanche.

Mais voilà : ASICS et Intersport lui proposent un challenge. Et Damien, qui consacre sa vie à motiver les gens à bouger, ne pouvait pas vraiment dire non. « Mon but, c’est de montrer que tout est possible avec le corps humain. »

Une prépa express (et un peu chaotique)

Quatre mois pour préparer un marathon en partant de zéro, tout en gérant une start-up en santé en pleine croissance, deux enfants de 4 et 8 ans et un cabinet d’ostéo. On a vu plus zen.

Et forcément, ça pique. « Ce n’est pas la prépa que je recommande », reconnaît-il en riant. Rapidement, une blessure vient ralentir la machine. Lui, le professionnel de santé, celui qui enseigne les neurosciences de la douleur, tombe dans le piège classique du coureur pressé : « J’ai fait exactement l’inverse de ce que je conseille à mes patients. »

Trois semaines de pause plus tard, il reprend, déterminé. Avec un allié de taille : sa femme, elle-même marathonienne. « Elle m’a coaché tout le long. Heureusement qu’elle était là. »

Crédit : compte instagram @zi_osteopathe

Le marathon, une révélation

Le jour J, comme beaucoup de novices, Damien traverse une palette d’émotions. Euphorie du départ, douleur du 30e, doute, puis renaissance à l’arrivée. « Quand j’ai passé la ligne, je me suis dit “plus jamais”... et une heure plus tard, je regardais les dates du Marathon des Sables. »

Comme souvent, c’est dans l’après que l’expérience prend tout son sens. « C’est une satisfaction incroyable. Je suis devenu accro. »

Le mouvement, c’est la vie

Ce qui rend le parcours de Damien particulièrement inspirant, c’est qu’il ne s’arrête pas à sa propre performance. Il en fait un outil pédagogique. Sur ses réseaux comme dans son application santé, il combat les croyances limitantes qui empêchent de bouger.

Courir abîmerait les genoux ? Faux. « Les disques lombaires des coureurs sont deux fois plus épais que ceux des sédentaires. » Il enchaîne avec une image qui fait mouche : « Les astronautes perdent du calcium et de la densité osseuse parce qu’ils ne subissent plus de contraintes mécaniques. Le mouvement, c’est ce qui nourrit notre corps. »

Il rappelle aussi que la douleur est bien souvent contextuelle et qu’elle peut être réduite en déconstruisant les peurs. « La kinésiophobie – la peur de bouger – est un poison. Il faut la désamorcer. »

Quand le corps bouge, la tête suit

Damien insiste aussi sur les bienfaits mentaux de la course à pied. « Je suis revenu d’un footing avec des solutions à des problèmes pro. Et j’étais mille fois plus agréable à vivre. » Il parle même d’un manque quasi addictif lors de ses semaines d’arrêt forcé. On connaît tous ce collègue qui devient invivable quand il ne peut pas aller courir… Damien en a été un.

Et maintenant ?

Alors, fin de l’histoire ? Bien au contraire. Damien est désormais contaminé par le virus du marathon. Il envisage de continuer à courir régulièrement – cette fois avec plaisir et pas sous pression. Et surtout, il veut continuer à transmettre un message simple, mais essentiel : tout le monde peut bouger, à condition d’y croire et de le faire progressivement.

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