Sport et maternité : comment le running peut aider la parentalité ?
Le sujet de la maternité des coureuses est trop peu souvent évoqué et suscite encore de nombreuses interrogations. Dans cet épisode, enregistré en partenariat avec Hyundai, on reçoit les meilleurs spécialistes français pour réponse à toutes les questions que les runneuses peuvent se poser.
Running et maternité : on reçoit des spécialistes sur le sujet !
Pour développer ce sujet encore trop confidentiel, nous avons eu l’immense plaisir de recevoir :
Suzanne CARIANT : Coach à la Fédération Française d’Athlétisme et maman de 2 enfants
Dr Carole MAITRE : Vice-Présidente de la Commission Médicale du CNOSF et gynécologue à l’INSEP (L'institut National du Sport, Expertise et Performance). Elle a également collaboré à l'enquête du ministère des sports “Sport de haut niveau et maternité, c'est possible !”
Emma BERGER : Kinésithérapeute spécialisée en sport et dans la rééducation. Emma est également formée par La Clinique du Coureur pour la prise en charge des pathologies spécifiques à la course à pied.
Maternité et running : bénéfices et précautions
Être enceinte et sportive peut devenir un parcours du combattant. Jugement des autres, manque d’informations, peur de mal faire… Les incertitudes peuvent se révéler tellement nombreuses qu’elles incitent les futures maman à renoncer à leur pratique sportive.
Pourtant, c’est une grosse erreur. Contrairement à une idée reçue particulièrement tenace, faire du sport pendant la grossesse n’est pas déconseillée et apporte même de nombreux bienfaits. Meilleur contrôle de la prise de poids, maintien d’une tonicité musculaire, soutien mental… Tous ces éléments doivent inciter les femmes à poursuivre voire même à débuter une activité sportive durant leur grossesse.
Bien sûr, le maitre mot doit rester l’adaptation. On évitera les sports à fort impact, à risque de chute ou de coups etc… Mais la course à pied est un excellent sport pour toute future maman.
Avec quelques précautions, il est tout à fait conseillé de pratiquer le running en étant enceinte. Parmi les conseils à prendre en considération, on retrouve :
Adapter sa pratique : privilégier les allures modérées, réduire puis supprimer le fractionné et les sorties longues.
S’écouter : chaque femme est différente et on ne peut pas faire de généralités.
Se tourner vers des tenues et accessoires adaptés au corps de femmes enceintes.
Être vigilante sur les chaussures et toujours bien surveiller le terrain pour éviter les chutes et les blessures.
Maintenir une activité de renforcement musculaire, évidemment adaptée à la grossesse.
Comment bien gérer la reprise du running post-partum ?
La reprise post-partum est un moment critique dans la vie d’une sportive. Il est primordial de ne pas brûler les étapes et de savoir écouter et analyser les signaux envoyés par le corps.
Traditionnellement, on considère que l’on peut reprendre une activité sportive légère et progressive 6 à 8 semaines après un accouchement par voie basse. Le délai est prolongé de 2 semaines en cas de césarienne. Mais on parle ici d’entrainement très léger : 30 secondes d’effort modéré, puis 45 secondes et ainsi de suite. En cas de symptômes tels que les fuites urinaires ou des douleurs anormales, il est primordial de ralentir et de s’attacher à résoudre ces difficultés avant de poursuivre.
N’oubliez pas que votre corps a été soumis à un stress très important. Vous devez respecter une progressivité qu’il sera le seul à pouvoir vous dicter.
Exit donc la fixation d’un objectif de course quelques mois après la grossesse ! Vous retrouverez votre niveau, ne vous en faites pas. Mais soyez progressive et laissez faire le temps.
Sport et parentalité : comment tout concilier ?
Dans de nombreux pays anglo-saxons, mais aussi au Canada par exemple, les enfants sont particulièrement inclus dans les événements de course à pied. En France, on organise des “courses enfants” sur les événements, mais la plupart du temps, ce sera le seul temps fort qui leur sera proposé.
Les enfants restent sous la responsabilité des parents, ce qui complique considérablement la participation des deux conjoints à une course par exemple. Pourtant, il existe des moyens d’inclure de façon plus pertinente l’enfant dans les compétitions sportives. On peut penser à la création d’ateliers encadrés par des professionnels de l’enfance pour faire des pancartes, un système de garderie etc… Des moyens simples pour libérer les parents et intégrer les enfants dans la compétition sportive.
Au-delà des compétitions, on sait que courir avec des enfants en bas-âge peut très vite devenir un vrai casse-tête. Pour tenter de résoudre cette problématique, certaines sociétés comme Cybex ont créé des poussettes spécialement conçues pour pouvoir courir avec son enfant. Ces outils peuvent permettre de faciliter l’accès à la pratique sportive pour les parents, mais aussi de sensibiliser très tôt l’enfant à l’importance de la pratique sportive.
Pour tous, le marathon est une aventure, un défi qui nous pousse vers l’objectif final : la ligne d’arrivée. Pour Arnaud Tsamère, c’est un véritable chemin, celui de la reconstruction. Il nous raconte comment le sport et la course à pied l’on sauvé.