Pourquoi certains coureurs gèrent mieux le stress que d’autres ?

On l’a tous remarqué. Il y a ceux qui, même sous la pression, restent impassibles, comme si rien ne pouvait les atteindre. Et puis il y a ceux qui stressent dès qu’une course approche, qui passent une nuit blanche avant une compétition ou qui ressentent un véritable poids mental au quotidien. Pourquoi cette différence ? Pourquoi certains gèrent mieux le stress que d’autres ? 

Dans cet article, vous allez comprendre comment cette hormone agit sur votre corps et surtout, comment l’apprivoiser pour qu’elle vous aide à donner le meilleur de vous-même le jour de votre course.

La biologie : notre câblage d’origine joue un rôle clé 

Dès la naissance, nous ne sommes pas tous programmés de la même façon face au stress. 

Une sensibilité innée au cortisol 

Certaines personnes naissent avec un système nerveux plus réactif, qui libère du cortisol plus rapidement et met plus de temps à revenir à la normale après un pic de stress. C’est une question de génétique. 

Concrètement : Deux coureurs qui s’alignent sur la même ligne de départ, dans les mêmes conditions, peuvent avoir une réaction physiologique totalement différente. 

  • L’un va ressentir une montée d’adrénaline excitante et motivante. 

  • L’autre va être submergé par une tension qui l’épuise. 

Le stress, un atout pour la survie… mais pas toujours adapté à notre époque 

À l’origine, notre réponse au stress servait à fuir un danger immédiat (comme un prédateur). Mais aujourd’hui, le problème, c’est que notre cerveau ne fait pas la différence entre un lion et une deadline. Résultat : certains restent en état d’alerte permanent, avec un cortisol qui ne redescend jamais vraiment. 

Vous vous reconnaissez là-dedans ? Si vous êtes naturellement plus sensible au stress, ce n’est pas une fatalité. La gestion du stress, ça se travaille ! (On y revient plus bas). 

Le rôle des hormones : pourquoi les femmes sont-elles plus exposées au stress ? 

Les chiffres sont frappants : 
68 % des femmes déclarent être stressées quotidiennement, contre seulement 38 % des hommes. 

Pourquoi cet écart ? La réponse est en partie hormonale. 

  • Les variations hormonales et le stress : Pendant la grossesse et la ménopause, ces variations peuvent également jouer sur la façon dont le stress est perçu et géré. 

  • Les fluctuations du cycle menstruel influencent directement la production de cortisol et la sensibilité au stress : Pendant la phase prémenstruelle (juste avant les règles), les niveaux de progestérone et d’œstrogènes chutent brutalement, ce qui rend le corps plus sensible au cortisol. Résultat ? Un stress amplifié et une tolérance au stress plus faible. 

  • Un cerveau qui réagit différemment : Des études montrent que le cerveau féminin active plus intensément les zones associées aux émotions en réponse au stress. Cela signifie que les femmes ressentent plus fortement les émotions négatives liées au stress et mettent plus de temps à s’en remettre. 

Ce ne sont pas des faiblesses, mais des caractéristiques biologiques qui expliquent pourquoi certaines stratégies de gestion du stress doivent être adaptées en fonction du sexe. 

Le stress chez les jeunes adultes : pourquoi la tranche 25-34 ans est-elle la plus touchée ? 

Plus de 57 % des jeunes adultes (25-34 ans) déclarent souffrir de stress chronique. 

Pourquoi cette tranche d’âge en particulier ? 

Parce qu’à cette période de la vie, tout s’accumule en même temps : 

  • La pression professionnelle (trouver un bon poste, réussir sa carrière). 

  • Les responsabilités financières (premier achat immobilier, stabilité économique). 

  • La vie sociale et familiale (construire un couple, envisager des enfants). 

  • L’envie de progresser en sport (relever des défis, s’améliorer constamment). 

Tout ça, ajouté aux attentes de performance (dans tous les domaines), crée un cocktail explosif où le stress devient omniprésent. 

Ce qu’il faut retenir ? Si vous êtes dans cette tranche d’âge et que vous ressentez un stress chronique, c’est normal. Mais il existe des solutions pour mieux le gérer et ne pas s’épuiser mentalement et physiquement. 

L’impact de l’environnement et de l’éducation sur notre gestion du stress 

Notre capacité à gérer le stress ne dépend pas seulement de notre biologie. Notre vécu et notre environnement jouent aussi un rôle clé. 

  • Grandir dans un environnement stressant 

Si votre enfance a été marquée par une atmosphère tendue (conflits familiaux, pression scolaire forte, incertitude financière), votre cerveau a appris à vivre en alerte permanente. 
Résultat ? À l’âge adulte, vous êtes plus susceptible de voir des situations stressantes là où d’autres ne perçoivent qu’un défi à relever. 

  • L’éducation et la gestion des émotions 

Dans certaines familles ou cultures, l’expression des émotions est encouragée, alors que dans d’autres, on apprend à les réprimer. 

Un enfant qui a grandi dans un cadre où le stress était normalisé et où il a appris des stratégies pour le gérer aura plus de facilité à l’apprivoiser à l’âge adulte. 
À l’inverse, ne jamais avoir appris à gérer ses émotions peut rendre le stress plus difficile à canaliser plus tard. 

Peut-on apprendre à mieux gérer son stress ? (Bonne nouvelle : OUI !) 

Quelques stratégies qui fonctionnent vraiment : 
✔️ Exercices de respiration (cohérence cardiaque, méditation) pour calmer le système nerveux. 
✔️ Visualisation et préparation mentale pour mieux anticiper les moments stressants. 
✔️ Reprogrammation mentale : voir le stress comme un allié et non un ennemi. 
✔️ Organisation et routines pour créer un cadre rassurant avant une course. 

Tout cela peut faire une énorme différence ! 

EN RÉSUMÉ : Comprendre son stress, c’est mieux le gérer 

➡️ Nous ne sommes pas égaux face au stress, et c’est normal. 
➡️ La génétique, les hormones, l’environnement et l’éducation jouent un rôle clé. 
➡️ Mais bonne nouvelle : la gestion du stress, ça s’apprend ! 

Si vous êtes du genre à stresser avant une course, ne le subissez plus. Apprenez à le canaliser et à en faire un levier de performance ! 



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