Les 5 plus grands tricheurs de l’histoire du Marathon
Le marathon est une distance exigeante qui nécessite une bonne préparation. Alors quand certains coureurs se rendent compte que le résultat attendu ne sera pas à la hauteur, ils commettent l’irréparable : ils trichent. Voici un florilège des meilleurs tricheurs sur la distance reine !
Hamiani Bensalem : l’affaire de la moustache
1991 à Bruxelles. Le départ du marathon annuel est lancé. Au bout de quelques kilomètres de course, un des coureurs du peloton de tête se fait distancer. Il s’agit d’Hamiani Bensalem, reconnaissable par sa petite taille et sa moustache. Mais il n’a pas dit son dernier mot ! Quelques kilomètres plus loin, il signe une remontée tout simplement spectaculaire. C’est simple, il dépasse un à un tous ses concurrents et finit par remporter la course.
Seulement voilà : il semble avoir perdu sa moustache en cours de route… Intrigué, l’organisateur de la course décide de pousser plus loin les investigations et découvre qu’en réalité, Abbes Tehami, coureur entrainé par Hamiani Bensalem, a pris le relai de ce dernier dans un des bois qui jalonnent le parcours.
Voyant leur stratagème percé à jour, les deux tricheurs ont opté pour la fuite.
Rosie Ruiz : la plus célèbre tricheuse du marathon
Rosie Ruiz… Ce nom ne vous est sûrement pas inconnu puisque nous y avons consacrée un épisode !
Cette coureuse originaire de La Havane avait brillé sur l’édition de 1979 du célèbre Marathon de New-York avec un temps spectaculaire de 2h56. Pourtant inconnue du grand public et totalement novice en course à pied, Rosie décroche le sésame : un dossard pour le Marathon de Boston !
Mais devant son apparente méconnaissance des techniques d’entrainement, beaucoup s’interrogent : comment a-t-elle fait ?
Alors quand elle s’impose à Boston en signant la 3ème meilleure performance féminine mondiale, les investigations commence et mettent rapidement en lumière quelques incohérences… Pourquoi personne ne l’a vue sur la course ? Spectateurs, coureurs, photographes… Tous sont formels : Rosie Ruiz n’est pas passée devant eux sur le parcours. Et pour cause !
Rosie avait une technique bien à elle pour performer sur marathon : le métro ! Dès que la course devient trop dure, elle s’engouffrait dans la bouche de métro la plus proche pour en ressortir quelques kilomètres plus loin, fraiche comme une rose, prête à remonter une à une ses concurrentes épuisées.
Son aplomb, son imagination et son souci du détail, elle qui est allée jusqu’à se verser une bouteille d’eau sur la tête pour simuler la transpiration, resteront pour sûr gravés dans l’histoire du marathon !
Frank Delrocq : de deux pieds à deux roues
Frank Delrocq est un triathlète reconnu. Élu sportif gravelinois de l’année 2007, c’est tout naturellement qu’il décide de courir un marathon en ce début de printemps de l’année 2008 et son choix se porte sur Rotterdam. Il y réalise un chrono honorable, en adéquation avec ses performances habituelles. Jusqu’ici, tout va bien.
Seulement voilà, sa victoire sur le tant redouté IIronman d’Embrun quelques mois plus tard commence à susciter des suspicions parmi les triathlètes présents à l’événement. Certains commencent à enquêter, passant à la loupe les résultats de leur concurrent. À force d’investigation, ils finissent par mettre le doigt sur un détail troublant : Frank est aux abonnés absents aux tapis des km 5 et 35 du marathon. Mais en lieu et place du coureur, les enquêteurs constatent qu’un cycliste étrangement ressemblant franchit ces mêmes tapis avec des temps de passage correspondant à ceux du suspect. La supercherie est démasquée.
Devant le silence du triathlète, certains décident de le menacer, d’exercer des pressions sur sa famille et de l’humilier publiquement. Face à ce déferlement de haine, Frank Delrocq décide de passer aux aveux, promettant toutefois n’avoir triché qu’une unique fois.
Jan Vadlejch : la tricherie n’a pas d’âge !
Revenons 16 ans en arrière, en avril 2008 sur le Marathon de Paris. Jan Vadlejch prend le départ de la course, concourant dans la catégorie VH3. Il en termine premier avec un impressionnant chrono de 2h40’05. Magnifique performance pour un athlète de son âge.
Seulement voilà : aucune trace de sa puce sur les tapis des kilomètres 5, 15, 25 et 35… Les organisateurs décident d’investiguer davantage et retrouvent les vidéos de ses passages aux kilomètres 10, 21 et 30. Ils observent avec stupeur un coureur fatigué, qui court à une allure plutôt lente et se fait doubler par un grand nombre de concurrents. Tous s’interrogent : comment a-t-il fait pour terminer en un temps record ?
C’est finalement un contributeur du forum courseapied.net qui révèlera la supercherie. Il raconte avoir aperçu Jan dans une rame de métro durant la course. Interpelé par le port du dossard, il recherche le numéro dans les résultats du marathon et lève alors le voile sur le mystère Jan Vadlejch.
Mexico : Une vague de triche
Mexico – fin de l’été 2023. 30 000 coureurs prennent le départ du marathon. Cette 40ème édition couronne le bolivien Hector Garibay qui réalise un magnifique chrono de 2h08’23. Les choses auraient pu s’arrêter là, mais les organisateurs ont révélé l’une des plus grosses affaires de triche de ces dernières années.
Plus d’un tiers des participants à ce marathon auraient triché, soit environ 11 000 coureurs. Il leur est reproché d’avoir utilisé des véhicules ou des transports en commun durant la course, leurs puces ayant raté certains tapis de la course.
Chargé des investigations, l’Institut des Sports de Mexico s’est chargé d’identifier les tricheurs pour les disqualifier individuellement.
Cette affaire vient entacher encore un peu plus l’histoire du Marathon de Mexico, déjà abîmée par une tricherie de grande ampleur en 2017, où plus de 6 000 coureurs avaient eu recours aux mêmes procédés pour boucler la distance reine.
Il y a un an et demi, Yanis, passionné de rugby, voyait sa vie bouleversée lors d’un match. Une lourde chute sur son genou lui a causé une luxation grave, déchirant tous ses ligaments. Les séquelles sont lourdes : un pied droit paralyséet une cheville rendue instable. Mais là où beaucoup auraient vu un arrêt brutal, Yanis a perçu une opportunité de résilience.