Année 2022: course à pied et bonnes résolutions
Voilà environ une semaine que l’année 2022 a commencé. Si le soufflet commence à retomber pour certains, d’autres sont plus déterminés que jamais à tenir leurs bonnes résolutions. Parmi ces résolutions, pratiquer une activité physique arrive en tête en France avec 33% de Français décidés à se mettre au sport. Alors bienvenue aux nouveaux adeptes de la course à pied ! Voici quelques conseils pour bien démarrer.
Résolutions 2022: "Allez, je me lance: je commence la course à pied !"
Le verre de trop, l’engouement autour de la table, l’enthousiasme du décompte… Voilà que vous avez annoncé à grand cri devant tous vos amis que vous commenciez la course à pied cette année.
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Vous ne pouvez plus reculer sous peine d’entendre le traditionnel « je l’avais bien dit », presque aussi agaçant qu’une galette des rois sans fève. Alors vous chaussez vos vieilles baskets qui se désintégraient au fond du placard, votre short de foot et votre plus beau t-shirt en coton avec écrit « No pain no gain » (ou « Qu’est-ce que je fous là », au choix). Vive les bonnes résolutions.
Bien évidemment, vous ne voulez pas passer pour un débutant alors vous optez pour une allure plutôt élevée, le torse bien droit, vous haletez au bout de 500m et ne mettez plus un pied devant l’autre au bout de 2km. Et voilà, vous aurez couru en 2022. La course à pied? Très peu pour moi.
Pourtant, avec quelques précautions simples, vous pourriez non seulement progresser mais en plus, vous surprendre à apprécier la course.
Quelles sont les clés pour bien démarrer la course à pied et tenir mes bonnes résolutions?
Règle n°1: la progressivité. Allez-y doucement, en prenant en compte votre condition physique actuelle. Nul besoin de se lancer dans une course effrénée le 1er janvier après le réveillon arrosé. Les bonnes résolutions peuvent patienter. Commencez par des footings à allure confortable. Vous pouvez même fractionner en courant doucement 1min, puis en marchant 1min et réitérer l’opération plusieurs fois et ce, deux à trois fois par semaine. Vous augmenterez la durée de course au fil des semaines ainsi que le nombre de séances si nécessaire. Si vous vous sentez perdus, sachez qu’il existe un certain nombre de plans de reprise destinés aux débutants. Ils peuvent vous aider à vous organiser et à comprendre ce que vous mettez en place.
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Règle n°2: la régularité. Il vaut mieux courir 3 fois 30minutes qu’une fois 1h30 dans une semaine. Pour s’habituer à l’effort, votre corps a besoin de régularité.
Règle n°3: avoir un équipement adapté. Il n’est pas question ici d’avoir la dernière montre connectée ni les chaussures les plus performantes du marché. Simplement, il est important d’avoir un bon équipement et particulièrement de bonnes chaussures pour ne pas se blesser en courant. Vous pouvez vous rapprocher des enseignes spécialisées qui sauront vous conseiller en fonction de votre niveau et de votre pratique.
Pourquoi je finis toujours par lâcher?
Il n’y a pas une réponse unique à cette délicate question. Tout dépend des raisons pour lesquelles vous vous lancez dans la course à pied. D'où vient cette bonne résolution et pourquoi la mettre en oeuvre?
Peut-être vous êtes-vous trop mis la pression ? Après tout, les bonnes résolutions ont une fâcheuse tendance à se positionner telle une épée de Damoclès au-dessus de notre tête. Or, ce n’est qu’une date dans un calendrier souvent déjà bien rempli.
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La progressivité évoquée plus haut doit aussi être appliquée dans votre esprit. Personne ne vous demande de finir Top 5 au prochain Marathon de Paris, ni même à la prochaine Foire à la saucisse et au boudin. Vous courez pour vous faire du bien. Alors lâchez prise et suivez votre planning sans stress. Dans le même ordre d’idée, il peut être contreproductif de s’inscrire à une course sur un coup de tête en se disant que ça vous motivera. Ça peut être le cas, mais seulement une fois que vous aurez déjà mis en route la machine. Autrement, vous risquez d’être dépassé par votre objectif et de jeter l’éponge devant la difficulté.
Aussi, il est très courant de voir des néo-runners vouloir aller trop vite, trop fort, trop tôt. Il y a là de quoi se dégouter largement de la course ! Il n’y a pas de honte à démarrer. Et si ça peut vous rassurer, même les meilleurs font des footings à des allures qui pourraient les faire passer pour des coureurs du dimanche. C’est une des clés de la réussite et de la progression. Alors mettez le frein et apprenez à vous ménager. Votre corps pourra assimiler les efforts fournis et vos progrès seront bien plus concluants.
Enfin, si seul on va plus vite (et on vient de voir que ce n’est pas forcément une idée lumineuse dans un premier temps), ensemble on va plus loin. N’hésitez pas à vous faire accompagner ou à trouver des compagnons d’entrainement. Si vous n’avez personne dans votre entourage susceptible de devenir votre partenaire d’entrainement, pourquoi ne pas vous inscrire dans un club d’athlétisme ? Contrairement aux idées reçues, on y rencontre des gens de tous niveaux et avec différentes approches allant de la simple remise en forme à la compétition pure et dure. Il y en a pour tous les goûts !
Malgré des avancées notables en matière de sport féminin, de nombreux aspects biologiques, comme le cycle menstruel, restent souvent sous-estimés dans l’élaboration des programmes d’entraînement. Pourtant, mieux comprendre son cycle menstruel et ses effets sur le corps peut devenir une force pour les sportives, en optimisant les entraînements, la récupération et les performances. Juliana Antero, chercheuse à l'INSEP, nous explique les effets du cycle hormonal sur les athlètes.