Préparer un trail en ville : oui, c’est possible (et l’ÉcoTrail de Paris 2025 l’a encore prouvé) 

Ce week-end, Paris a vibré au rythme des foulées. Des milliers de coureurs ont pris part à l’ÉcoTrail de Paris, avec, pour certains, une arrivée au premier étage de la tour Eiffel. Si la performance est notable, c’est surtout la préparation de ces trailers citadins qui force l’admiration. Car oui, participer à un véritable trail quand on vit en ville – et notamment à Paris – relève du défi. Mais un défi tout à fait réalisable. 

L’ÉcoTrail 2025 vient de s’achever, mais pour beaucoup, une idée germe déjà : et si c’était moi, l’année prochaine ? Voici ce qu’il faut savoir pour transformer son environnement urbain en terrain de préparation efficace… sans montagne à l’horizon. 

L’ÉcoTrail de Paris : un trail, un vrai 

Organisé les 22 et 23 mars, l’ÉcoTrail de Paris n’a rien d’une simple course de quartier. Avec des formats allant de 10 à 80 km, il propose un parcours exigeant mêlant nature, dénivelé et passages techniques, le tout à proximité immédiate de la capitale. 

Forêt de Meudon, parc de Saint-Cloud, bois de Boulogne, coulée verte… Le parcours traverse ces espaces verts souvent méconnus des citadins. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes : 1000 m de dénivelé positif pour le 45 km, plus de 1500 pour le 80 km. Et si cette course avait une chose à nous apprendre, c’est bien celle-ci : on peut vivre en ville, s’entraîner entre bitume, escaliers et parcs, et malgré tout être prêt pour l’aventure. Car les finishers de cette édition 2025 nous l’ont prouvé : tout est une question d’adaptation. Voici comment.

S’entraîner en ville pour un trail : trois piliers fondamentaux 

👉 Exploiter le relief urbain 

Le dénivelé ne se limite pas aux alpages. À Paris comme dans d’autres grandes villes, il existe de nombreux lieux permettant de reproduire l’effort spécifique du trail.

  • Les escaliers (Montmartre, Buttes-Chaumont, parc de Belleville…) sont un excellent terrain d’entraînement. La côte du Télégraphe, montée dix fois, vaut bien une ascension alpine.

  • Les rues en pente (comme la rue de Ménilmontant) offrent des segments parfaits pour du travail en côte.

  • Les parcs vallonnés, de Saint-Cloud à la Butte Bergeyre, permettent d’intégrer des variations d’intensité utiles à la préparation.

👉 Varier les surfaces 

En trail, le terrain est souvent instable. Il est donc essentiel de sortir du bitume pour habituer les appuis à l’irrégularité.

Une séance dans le bois de Vincennes ou celui de Boulogne, sur des chemins en sous-bois, sera toujours plus pertinente qu’un footing sur les quais. L’idée n’est pas de courir plus, mais de courir mieux.

Et si l’on veut aller plus loin, on peut tester des exercices de proprioception en fin de séance ou varier les chaussures pour habituer les pieds à différents types de soutien.

👉 Reproduire l’effort spécifique 

Le trail, ce n’est pas juste courir longtemps. C’est courir, marcher, grimper, relancer, recommencer.

Pour s’y préparer, on peut créer des sorties longues mixtes, intégrant escaliers, chemins, côtes, descentes, voire même un peu de portage si on s’entraîne avec sac ou bâtons.

C’est aussi une question de mental : partir en fin de journée, gérer le bruit, jongler avec les contraintes urbaines… Tout cela forge une résilience bien utile le jour J.

Découvrez nos trois coureurs !

À l’occasion de l’ÉcoTrail, nous avons suivi trois profils de coureurs aux parcours aussi différents qu’inspirants. Leurs histoires montrent que ce n’est pas le décor qui fait le trailer, mais l’envie de se challenger.

Et si c’était à votre tour, en 2026 ?


Joséphine, la liberté par la forêt

Installée à Paris, Joséphine a fait de la forêt de Meudon son point de repère. "C’est mon échappatoire", confie-t-elle. Un lieu où elle quitte l’agitation parisienne contre la liberté du trail. Ici pas de feux rouges, pas de klaxons … jute elle et son terrain de jeu.


Noa, de l’île Maurice à Montmartre

C’est sous le soleil de l’Ile Maurice que Noa à découvert le Trail. Alors en arrivant à la capital pour ses études, il a craint de devoir renoncer à cette pratique. Pourtant, il a rapidement trouvé son nouveau terrain d’expression à Montmartre. "Les escaliers, le dénivelé, le challenge : tout y est."


Baptiste, l’art du trail urbain

Chargé de com’ et créatif dans l’âme, il vit dans le 13e et a fait des Buttes-Chaumont son terrain d’expression. Pas besoin de montagnes quand on a le "V" : une montée, une descente, et les cuisses qui brûlent.


Ces vidéos ont été réalisées en collaboration avec Salomon. Pour découvrir leur collection dédiée au Trail, c’est par ici !


Être trailer à Paris, c’est possible !

L’ÉcoTrail de Paris l’a encore démontré : vivre en ville n’est pas un obstacle à la pratique du trail. Bien au contraire. Les ressources sont là – escaliers, parcs, forêts proches – à condition de les considérer comme de véritables terrains d’entraînement.

La rigueur de l’entraînement, la régularité, l’adaptation à son environnement : autant de qualités que partagent les trailers citadins. Leur préparation n’a peut-être pas les paysages, mais elle en a l’essentiel : l’engagement.

Et pour celles et ceux qui se posent encore la question : oui, il est tout à fait possible d’être trailer à Paris. À vous de tracer votre propre chemin.


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