Relier Paris-Athènes en courant : le défi fou d’Edgar
Le 13 avril prochain, Edgar prendra le départ du marathon de Paris. Mais contrairement aux autres coureurs, il ne s’arrêtera pas après 42,195 km. Ce jeune étudiant de 24 ans a décidé de pousser l’effort… jusqu’à Athènes à pied !
Plus de 3 000 km d’une aventure hors norme, entre dépassement de soi, hommage olympique et envie de transmission.
Un marathon comme point de départ
Préparer un marathon à 24 ans, entre deux partiels et trois soirées étudiantes, c’est déjà costaud. Mais Edgar a vu les choses en grand : “Le marathon de Paris va marquer le début de mon aventure.” Car une fois la ligne d’arrivée franchie, il poursuivra sa route, sac sur le dos, en direction de la capitale grecque.
Son idée ?
Relier Paris, dernière ville olympique, à Athènes, berceau historique des Jeux. “Je voulais poursuivre l’héritage de Paris 2024. Ils ont beaucoup communiqué sur la volonté de laisser une trace, de ne pas en faire juste un événement ponctuel… Moi, j’ai eu envie de contribuer à ça.”
Et pour faire bonne mesure, il bouclera ce périple de trois mois par le mythique marathon d’Athènes. Le symbole est fort, la symbolique assumée.
Le goût de l’effort… et de l’aventure
C’est à l’école de commerce qu’Edgar découvre la course à pied, un peu pour “mettre de côté quelques excès”, et beaucoup pour le plaisir de se dépasser. “La première fois que tu cours, t’es en galère au bout de cinq bornes et tu te demandes pourquoi les gens font ça… Et puis tu progresses vite, et tu veux continuer.”
Un an et demi plus tard, le voilà avec un semi-marathon bouclé en 1h30, un 10 km en 38 minutes, et une passion bien ancrée. “Ce que je préfère, ce sont les longues sorties. C’est là que je me retrouve le plus.”
Son goût du challenge ne date pas d’hier : il a déjà bouclé le GR20 en Corse, en neuf jours, soit deux étapes par jour, sac au dos. “C’était hyper technique, mais ça m’a permis de m’habituer à porter du poids, à gérer l’effort dans la durée.”
Un itinéraire pensé pour l’expérience
Pour ce projet, Edgar a privilégié les chemins de grande randonnée : Via Francigena, col du Grand-Saint-Bernard, Apennins italiens… “J’avais pas envie de passer trois mois à côté de camions. Marcher sur des autoroutes, très peu pour moi.” Il a donc opté pour un tracé à travers la France, la Suisse, l’Italie, puis un court passage en ferry jusqu’en Grèce.
Objectif : 40 à 45 km par jour en plaine, 20 à 25 km en montagne. Le tout en autonomie ou presque, avec sa tente, quelques ravitaillements, et un panneau solaire pour rester connecté. J’espère m’en tirer avec 12-13 kilos sur le dos. Plus, ce serait compliqué. Je suis assez léger… et j’ai pas envie d’aller à la salle !”
Marcher seul, pour aller vers les autres
Pourquoi partir seul ? Par choix autant que par défaut. “J’ai pensé à le faire avec quelqu’un, mais personne dans mon entourage n’est assez fou pour prendre trois mois et faire Paris-Athènes à pied.” Loin d’en faire un regret, il voit cette solitude comme une chance : “Quand t’es seul, tu vas plus facilement vers les autres. Et c’est ça que je cherche aussi.”
Son itinéraire traversera des zones peu touristiques, notamment dans le centre montagneux de l’Italie. “J’ai envie de parler avec des gens qui vivent dans ces territoires, de discuter de leur vision du sport, du trekking, ou juste de la vie.”
Inspirer une génération
Ce défi, Edgar ne le fait pas uniquement pour lui. “Je fais partie d’une génération ultra-connectée, qu’on dit sédentaire. Mais on peut aussi se lancer des défis fous. Si ceux qui suivent mon périple se disent : ‘OK, aujourd’hui je vais au taf à pied’, ce sera déjà gagné.”
Son aventure est à suivre sur son compte Instagram @lep0pee__ , où il promet une vidéo par jour. “Montrer les galères, les beaux paysages, les moments forts. L’idée, c’est vraiment de documenter tout ça au jour le jour.”
Ce qu’il redoute le plus ?
La blessure. “Ce projet, je le porte depuis des mois. Si je me fais une entorse qui m’immobilise quatre semaines, là oui, je serais obligé d’arrêter. Mais sinon… je finirai.”
On lui souhaite d’atteindre son objectif. Et surtout, de vivre une belle Epopée !
Le Mercredi 9 avril, j’ai eu la chance d’être invité à un événement organisé par KIPRUN une ambiance de folie, des athlètes venus du monde entier, des médias, et une bonne partie de l’équipe Kiprun réunis pour célébrer une nouvelle étape dans l’histoire de la marque.