Marseille-Cassis, histoire d’une course mythique
Ce dimanche 30 octobre se tenait l’édition 2022 de la mythique course Marseille-Cassis. L’occasion unique de s’intéresser à cette course originale au succès international !
Aux origines de Marseille-Cassis
Le 28 octobre 1979 se tient la première édition d’une course qui relie Marseille à la plus modeste ville de Cassis, sous l’impulsion d’André Giraud, alors ministre de l’Industrie. C’est le club de la SCO Sainte-Marguerite qui est chargé de l’organisation cette année-là, et il conserve encore aujourd’hui cette mission.
Ce fameux jour d’octobre 1979, environ 700 participants prennent le départ dans une ambiance bonne enfant, conviviale, à l’image de la côte provençale. La particularité du parcours de 20Km est qu’il comporte l’ascension d’un col sur plusieurs kilomètres : le fameux col de la Gineste. Offrant une vue plongeante sur la Méditerranée, ce parcours n’en reste pas moins exigeant.
Cela ne décourage cependant pas les coureurs qui sont de plus en plus nombreux à vouloir participer à la première « classique » française. C’était d’ailleurs le nom initial de la course : la « Classique Internationale Marseille-Cassis », devenue « Marseille-Cassis en 2012 ». Aujourd’hui, ce sont 20 000 participants qui s’élancent chaque année pour boucler les 20km au cœur de notre belle Provence.
Marseille-Cassis, un parcours atypique au succès international
Marseille-Cassis est une course de passion. Passion du sport, de la Provence, des montagnes et de la mer. C’est une course plébiscitée par les coureurs de tous niveaux, qu’ils veuillent simplement la terminer ou performer.
Le parcours proposé n’est bien sûr pas étranger au succès de cette grande classique française. Tout d’abord, les coureurs s’élancent au pied du célèbre stade Orange Vélodrome. Ils ont ensuite la chance de parcourir 12km au milieu du Parc National des Calanques. Ce territoire exceptionnel abrite des paysages verdoyants et préservés et offre une vue plongeante sur le bleu azur de la Méditerranée.
À écouter aussi >> Marathon de Paris 2022 - Le grand débrief
Bien sûr, comment parler de Marseille-Cassis sans évoquer le col de la Gineste ?! Certains diront que son ascension vaut bien celle du Mont-Blanc, deux fois. Ok, ils sont Marseillais. Mais si vous faites partie des courageux inscrits, vous devrez gravir ce col de 327m sur 5km. Autant dire que ça pique un peu dans les gambettes ! Et n’allez pas croire que le plus dur est fait une fois arrivés en haut ! Pour certains, la descente se révèle tout aussi éprouvante que la montée. Ça fait rêver n’est-ce pas ?
Pas d’inquiétude, vous pourrez toujours compter sur la grosse densité de coureurs pour booster votre moral ! Peu importe votre niveau, il y a fort à parier que vous ne serez jamais seuls sur le parcours. Les fameux virages typiques des routes de montagne vous permettent de plus de voir les coureurs au-dessus, mais aussi ceux en-dessous de vous. Alors que vous soyez challenger pour rattraper ceux du haut, ou un brin sadique pour vous satisfaire de voir ceux d’en bas, vous trouverez votre source de motivation.
Pour clôturer ce parcours en beauté, vous passerez la ligne d’arrivée au beau milieu des vignes de Cassis. En effet, devant la densité de plus en plus grande de coureurs, la ligne d’arrivée, initialement située sur le port de Cassis, a été déplacée dans les hauteurs. Cela n’enlève évidemment rien à la magnificence de la course.
Et le podium alors ?
S’il est un constat évident, c’est que Marseille-Cassis est largement dominée par les coureurs des hauts plateaux. Le record homme est détenu par le Kényan Edwin Kipyego qui a remporté l’édition 2015 en 57’18. Chez les femmes, c’est la Kényane Edith Chelimo qui détient le record, établi en 2017 en 1h05’58. Pas mal non ?
À noter que l’édition 2021 a permis aux Français de reprendre le titre puisque c’est Felix Bour chez les hommes et Mekdes Woldu chez les femmes qui ont remporté la course. La crise sanitaire ayant limité le plateau international a sûrement joué un rôle, mais cette information mérite tout de même d’être soulignée.
En résumé, nous ne pouvons que vous recommander de participer à cette course unique, pour profiter de paysages à couper le souffle et d’une ambiance de folie. Si en plus vous souhaitez terminer sur une touche anisée, nul doute que vous trouverez un bon pastaga pour vous désaltérer, avec modération bien sûr.
Pour tous, le marathon est une aventure, un défi qui nous pousse vers l’objectif final : la ligne d’arrivée. Pour Arnaud Tsamère, c’est un véritable chemin, celui de la reconstruction. Il nous raconte comment le sport et la course à pied l’on sauvé.