Pâtes : Sont-elles vraiment bonnes pour les coureurs ?
Les pâtes, c'est le carburant des coureurs. Enfin, c'est ce qu'on nous a toujours dit. Mais aujourd'hui, elles font débat. Certains les considèrent comme incontournables pour l'endurance, d'autres pointent du doigt leur index glycémique et leur effet sur la digestion, voire sur le poids.
Alors, qu'en est-il vraiment ?
Les pâtes : une histoire mouvementée
Contrairement aux idées reçues, les pâtes ne viennent ni d'Italie ni de Chine. Leur origine remonte aux tribus arabes nomades, qui ont mis au point une version séchée pour mieux conserver leur nourriture. Introduites en Sicile par les Arabes, elles ont été adoptées et perfectionnées par les Italiens, devenant un pilier de leur gastronomie.
Pourquoi les coureurs en raffolent-ils ?
Les pâtes sont riches en glucides complexes, source d'énergie essentielle pour l'endurance. Contrairement aux sucres rapides qui provoquent un pic d'énergie suivi d'une chute brutale, les glucides complexes offrent une diffusion progressive. Mais attention, tout dépend de la cuisson ! Des pâtes "al dente" ont un index glycémique plus bas, libérant l'énergie plus lentement et de manière stable.
Faut-il en manger à chaque repas ?
Si les pâtes sont une bonne source de glucides, elles ne sont pas les seules. Le riz, les pommes de terre et les légumineuses (lentilles, pois chiches) sont d'excellentes alternatives, apportant des nutriments complémentaires. Miser sur la variété, c'est s'assurer une alimentation équilibrée.
Les pâtes font-elles grossir ?
Non, ce ne sont pas les pâtes en elles-mêmes qui font grossir, mais plutôt leur accompagnement. Une assiette de pâtes recouverte de sauce crémeuse et de fromage sera bien plus calorique qu'un plat associant pâtes, légumes et source de protéines maigres.
La clé ? Une portion adaptée à ses besoins énergétiques, soit environ 100-130 g de pâtes crues pour un coureur.
Bien choisir ses pâtes
Toutes les pâtes ne se valent pas. Les meilleures sont celles à base de blé dur riche en protéines.
Un bon indicateur ? Le taux de protéines indiqué sur l'emballage : au-dessus de 11%, elles garderont une meilleure texture et un apport nutritionnel plus intéressant. Autre critère : une couleur claire et une texture légèrement rugueuse, signe d'une fabrication traditionnelle "trafliato al bronzo".
Pâtes complètes ou classiques ?
Les pâtes complètes sont riches en fibres et possèdent un index glycémique plus bas. Intéressant en théorie, mais pas toujours adapté aux coureurs. Une digestion trop longue peut provoquer des inconforts intestinaux. Avant un entraînement, mieux vaut donc privilégier des pâtes classiques ou semi-complètes, plus digestes.
La fameuse pasta-partie : une bonne idée ?
La pasta-partie avant une course est une tradition, mais pas une obligation. Si l'apport en glucides est essentiel pour reconstituer les réserves de glycogène, une assiette trop chargée en pâtes et en sauces riches peut provoquer une digestion difficile. Mieux vaut éviter les excès et préférer un repas léger, trois à quatre heures avant le coucher.
Alors, on arrête les pâtes ?
Certainement pas ! Les pâtes restent une source d'énergie efficace pour les coureurs. Mais elles ne doivent pas être les seules sur le podium des féculents. Miser sur la diversité et l'équilibre nutritionnel, c'est la clé d'une alimentation performante. Et surtout, savourer son plat de pâtes sans culpabiliser, c'est encore mieux !
Les pâtes font-elles grossir ? C’est une question qui revient sans cesse dans les discussions autour de la nutrition. Depuis quelques années, les régimes faibles en glucides ont diabolisé cet aliment phare de nombreux sportifs.