Sortie Longue : Les secrets pour gagner en endurance sans s’épuiser
Préparation marathon sans sortie longue ? Autant dire courir un marathon sans lacets : ça risque de finir en catastrophe. Pourtant, structurer correctement cette séance clé reste un mystère pour beaucoup de coureurs. Quelle durée viser ? À quelle allure courir ? Faut-il enchaîner les kilomètres ou intégrer du travail spécifique ?
Autant de questions auxquelles nous avons tenté de répondre avec Suzy, notre experte du jour.
Qu’est-ce qu’une sortie longue (et à partir de quand peut-on vraiment parler de sortie longue) ?
La sortie longue, c’est LE pilier de votre préparation marathon. C’est elle qui va bâtir l’endurance nécessaire pour tenir 42,195 km sans finir en crampe vivante. Mais à partir de quand peut-on parler de « longue » sortie ? « Une heure et quart, c’est déjà une sortie longue, » explique Suzy. « Mais en prépa marathon, la plus courte fait plutôt 1h30, et on peut monter jusqu’à 2h30 d’effort. »
Alors, pas besoin de courir un semi tous les dimanches pour être dans les clous. L’idée est d’habituer son corps à l’effort prolongé, tout en progressant progressivement.
Pourquoi c’est si important ?
Trois raisons principales justifient l’importance des sorties longues :
L’endurance physique : vous habituez votre corps à fonctionner longtemps, en travaillant l’indice d’endurance en endurance fondamentale.
La résistance à la fatigue musculaire : plus vous accumulez de kilomètres, mieux vous résistez à la douleur et à l’usure musculaire. « Courir un marathon n’a rien de naturel, donc on s’y prépare. »
Le mental : courir deux heures, c’est aussi un entraînement mental. On apprend à gérer l’ennui, les doutes, et même les petits bobos. « Votre cerveau va s’habituer à l’effort long, ce qui le rendra moins redoutable le jour J. »
💡 En résumé : vos jambes courent, votre mental encaisse, et votre endurance se construit.
Les erreurs classiques à éviter
Courir trop vite : « L’erreur numéro 1, c’est de vouloir faire sa sortie longue à bloc. Ça fait bien sur Strava, mais ça complique la récupération. » L’objectif est d’accumuler du volume, pas de battre un record sur chaque sortie.
Être irrégulier : une sortie longue, c’est chaque semaine. Pas une fois de temps en temps, entre deux sorties de 5 km. « La régularité est la clé. Une semaine ratée, ce n’est pas grave, mais il faut être constant. »
En faire trop : au-delà de 2h30, vous risquez plus de fatigue que de bénéfices. L’objectif est l’adaptation progressive, pas le surentraînement.
Où placer la sortie longue dans son entraînement ?
« On a une sortie longue minimum par semaine, » précise Suzy. « Le week-end, pour beaucoup, mais ça dépend des emplois du temps. »
Quand la caler ?
Semaine –3 avant marathon : dernière grosse sortie longue (jusqu’à 2h30).
Semaine –2 : on réduit à 2h00.
Semaine –1 : dernière sortie longue, pas plus d’1h30.
« Il faut réduire la charge pour arriver frais le jour J ! »
Faut-il courir en endurance fondamentale ou travailler son allure marathon ?
Tout dépend du moment de la prépa.
👉 Une semaine sur deux, travail d’allure marathon : « On répète ses allures comme un musicien répète ses gammes, pour être prêt le jour du concert (ou du marathon). »
👉 L’autre semaine, sortie longue en endurance fondamentale : « On court comme on peut courir. Fatigué ? Pas grave, on ralentit et on récupère. »
💡 Bonus : certaines sorties longues peuvent inclure du dénivelé. « Travailler en vallonné est une bonne idée pour préparer les courses avec relief et améliorer la technique de course. »
Le petit plus qui fait la différence : le renforcement musculaire
Beaucoup de coureurs négligent le gainage et la musculation. Mauvaise idée. « Regardez les coureurs en fin de course : ceux qui s’effondrent souvent ont un tronc faible. Le renforcement aide à maintenir une posture efficace et à éviter les blessures. »
Alors, entre deux sorties longues, pensez à quelques exercices de gainage et de renforcement. Votre corps vous dira merci (et votre chrono aussi).
Bien récupérer après une sortie longue
Ne surchargez pas la semaine suivante : les sorties longues demandent du temps de récupération.
Adaptez votre alimentation : les réserves glycogéniques doivent être reconstituées après l’effort.
Dormez ! : « Vous pouvez avoir toutes les bottes de compression du monde, si vous ne dormez pas, ça ne sert à rien. »
En résumé : les 3 règles d’or des sorties longues
Régularité : une par semaine, sans excès.
Progressivité : augmenter la durée sans brûler les étapes.
Écoute de soi : adapter l’effort à sa forme du moment.
Vous savez désormais tout pour réussir vos sorties longues et faire de votre prépa marathon un succès. Alors, prêt à allonger la foulée ?
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