Ils lui ont dit qu’il ne courrait plus jamais… Aujourd’hui, il vise l’UTMB.

Il y a un an et demi, Yanis, passionné de rugby, voyait sa vie bouleversée lors d’un match. Une lourde chute sur son genou lui a causé une luxation grave, déchirant tous ses ligaments. Les séquelles sont lourdes : un pied droit paralysé et une cheville rendue instable.

Mais là où beaucoup auraient vu un arrêt brutal, Yanis a perçu une opportunité de résilience.

Un nouveau départ : du rugby au marathon

Malgré les pronostics pessimistes de son chirurgien, qui lui déconseillait même de marcher si tôt après l'opération, Yanis n’a jamais baissé les bras. Avec un esprit de défi, il décide de se lancer dans un projet audacieux : courir le Marathon de Paris un an après son accident.

« Le chirurgien m’a dit que je ne pourrais pas courir. Je voulais lui prouver qu’il avait tort. »

À peine un mois après sa seconde opération, il enfile ses baskets pour une préparation marathon de 12 semaines. Malgré les douleurs, malgré les doutes. Les premières semaines sont une souffrance, mais Yanis s’accroche. Et le jour J, il franchit la ligne d’arrivée du marathon de Paris en 3h25.

De la route aux sentiers : l’appel de la nature

Ce premier marathon marque une étape. Mais très vite, Yanis se lasse de la route. Trop monotone, trop prévisible. Alors il commence à explorer les sentiers autour de chez lui, sans plan précis, juste pour le plaisir.

« Ces moments dans la nature m’ont sauvé mentalement. Après l’accident, c’était difficile à gérer. Me perdre dans les sentiers, regarder les couchers de soleil… C’est là que je me suis retrouvé. »

Et puis, il se lance un nouveau défi. Celui que tout le monde considère comme impossible : l’UTMB, l’Ultra-Trail du Mont-Blanc. Une course mythique, 170 kilomètres de sentiers de montagne, et un symbole ultime de résilience.

« Faire l’UTMB, c’est précisément ce qu’on m’a dit que je ne pourrais jamais faire. Alors forcément, je veux y arriver. »

Un chemin semé d’embûches

Se préparer pour une telle course demande une détermination hors du commun. Yanis enchaîne les trails pour se qualifier : 33 km en Corse, 55 km à Nice, et bientôt la SaintéLyon, une course de nuit dans le froid et la boue.

Mais rien n’est simple. Son handicap complique tout. Son pied droit ne se relève pas, ce qui le force à porter une chevillière avec des élastiques. Chaque foulée est une vigilance de tous les instants.

« Si mon pied accroche un caillou, ma cheville part. Je dois toujours regarder où je pose mes pieds. C’est usant. »

Et pourtant, Yanis avance. Les douleurs, il les gère. Les doutes, il les balaye. Parce que ce qui l’attend au bout du chemin est bien plus grand que toutes les épreuves.

Un rêve plus grand que lui

Ce rêve de courir l’UTMB dépasse le simple défi personnel. Yanis veut raconter son histoire, inspirer, montrer qu’un accident ne définit pas une vie. Avec un ami d’enfance, réalisateur, il travaille sur un documentaire pour partager son parcours.

« On a mis en place une cagnotte pour financer le tournage, mais on aura besoin de plus de moyens. Ce projet, c’est ma façon de montrer que tout est possible. »

Le trail, une passion révélée

Au départ, l’UTMB était juste un défi. Mais Yanis s’est découvert une véritable passion pour le trail.

« Ce que j’aime, c’est partir à l’aventure, découvrir des coins inconnus. Pas de carte, pas de plan. Juste moi et la nature. »

Et peut-être que c’est ça, le vrai message derrière son histoire : quand la vie met des obstacles sur votre chemin, il ne reste qu’à en faire des tremplins.

Comment aider Yanis ?

Pour soutenir Yanis et son projet de documentaire, vous pouvez contribuer à sa cagnotte. Chaque pas qu’il fait est une preuve que le courage et la détermination peuvent repousser les limites du possible. 



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