Sexe : Comment le running impacte notre libido ? - La Capsule Estivale
L’été est synonyme d'entraînement plaisir sous le soleil. Mais c’est aussi la période où notre libido peut se montrer particulièrement présente ! L’occasion parfaite pour nous poser cette question : Le sexe est-il l’ennemi des runners ? Quel impact notre pratique sportive a-t-elle sur notre libido ? Les coureurs et les coureuses serait-elle statistiquement des meilleurs amants ? C’est ce qu’on a tenté de savoir…
Running et libido : incomptabilité ou duo gagnant ?
C’est officiel, la pratique du sport et plus spécialement de la course à pied aurait des effets bénéfiques sur notre libido ! En fait, la libido est une donnée sensible, fluctuante. Que ce soit pour les hommes ou pour les femmes, elle dépend souvent de nombreux facteurs externes et internes.
Du côté des facteurs extérieurs, on peut penser notamment au quotidien stressant, à la fatigue, mais aussi à la météo car le soleil est plus propice au réveil de la libido que la grisaille et la pluie. Concernant les facteurs internes, on retrouve l’âge, mais on pense surtout bien évidemment aux hormones.
Or, nos séances de course à pied favorisent la sécrétion des endorphines, appelées hormones du plaisir. Le sport augmente aussi le taux de testostérone, qu’on appelle aussi l’hormone sexuelle. Ainsi, en pratiquant la course à pied, vous favorisez la production d’hormones qui vont d’une part, contribuer à vous détendre et à diminuer le stress et l’anxiété. Vous pourrez aussi mieux dormir et donc réduire votre fatigue. D’autre part, ces hormones vont augmenter votre libido. On a donc finalement une diminution des facteurs externes qui nuisent à la libido, et une augmentation des facteurs internes qui peuvent la favoriser.
En dehors de la libido, on peut également noter une amélioration des capacités sexuelles chez les coureurs et coureuses. En effet, les montées d’endorphines après les entraînements permettent de relâcher les tensions et d’augmenter sa réceptivité aux stimulations. On a plus de désir et on est plus réceptif au plaisir.
De plus, la course à pied participe à développer notre masse musculaire et contribue au bon fonctionnement de notre organisme. Il est important de comprendre que chez les femmes, le plaisir est en partie lié au tonus musculaire du vagin. Courir favorise l’irrigation des organes génitaux et participe donc à l’augmentation du plaisir. Le sport favorise aussi la vasodilation, c'est-à-dire la dilatation des vaisseaux sanguins et diminue ainsi, chez l'homme, les dysfonctions érectiles.
Running et confiance en soi : le secret pour devenir expert du sexe ?
Une étude publiée dans le Journal of Sexual Medicine en 2019 a observé que les personnes qui pratiquent 30 minutes à 1 heure de sport à raison de deux à quatre fois par semaine, bénéficient d’un épanouissement sexuel renforcé par rapport aux sédentaires. Les coureurs réguliers seraient donc de meilleurs amants.
Au-delà des phénomènes hormonaux et physiologiques, il faut bien avoir en tête que pratiquer la course à pied renforce la confiance en soi. On se sent mieux dans son corps, on est plus confiant en ses capacités physiques et on améliore le regard esthétique que l’on se porte. Cet « effet boost » de la confiance en soi va forcément se ressentir sur la vie sexuelle des coureurs. On ose plus, on se sent plus capable, on développe son sex appeal de façon plus consciente et on assume davantage ses désirs et ses envies. Ajoutez à cela l’été : la plage, la chaleur et les corps dénudés qui dorent au soleil, combo gagnant.
Sexe et running : une relation plus ambigüe ?
Si l’on s’en tient aux études que l’on vient de citer, on se dit que les coureurs sont de véritables dieux du sexe, non ?
Pourtant, une étude de 2017 intitulée Endurance exercise training and male sexual libido, démontre qu’une pratique intensive pourrait avoir des effets néfastes sur la libido et plus particulièrement celle des hommes. En effet, en s’entrainant de manière intensive, les hommes utiliseraient la testostérone dans le cadre de leur effort, ce qui a pour effet de diminuer la libido. On pense particulièrement aux coureurs de longues distances tels que les marathoniens ou les ultra-traileurs. Par comparaison, on sait que les femmes qui pratiquent intensivement la course à pied peuvent être sujettes à des troubles du cycle menstruel voire à des aménorrhées, autrement dit une absence totale de règles. On voit donc que l’entrainement à haute dose a bien une influence sur les hormones.
Des chercheurs ont d’ailleurs mis en évidence la présence de troubles érectiles et une diminution du désir chez des coureurs de longue distance durant la phase intensive de leur préparation.
Ainsi, un entrainement très intense peut finalement nuire au désir et à la libido.
Mais est-ce que l’inverse est vrai ? Le sexe avant une compétition par exemple peut-il nuire à la performance des athlètes ?
C’est en tout cas une croyance très répandue. On pense notamment à Marty Liquori, grand spécialiste du 5000m, qui déclarait :
« Le sexe vous rend heureux, et un homme heureux ne court pas à 3min47 au mile ».
Priver les sportifs de sexe pour améliorer leur performance, c’est aussi l’idée de nombreux entraineurs qui interdisent à leurs équipes d’avoir des rapports sexuels avant les grosses échéances. Certains interdisent mêmes aux conjointes des sportifs de dormir avec eux la veille des compétitions.
Pourtant, et malgré de nombreuses recherches, aucune étude n’est pour l’instant parvenue à mettre en évidence un lien entre l’existence d’un rapport sexuel avant une compétition et une contre-performance lors de cette compétition. Finalement, c’est avant tout une affaire de ressenti personnel.
Le sexe peut-il remplacer le running ?
On arrive à l’épineuse question : un câlin peut-il oui ou non remplacer une séance de running ?
Et bien au risque d’en décevoir beaucoup, la réponse est catégoriquement non. Lors d’un rapport sexuel, vous dépenserez rarement plus de 100 calories pour les hommes et 70 calories pour les femmes en moyenne.
Cela équivaut concrètement à 25cl de bière pour monsieur et à une coupe de champagne brute pour madame. Si l’on doit comparer à une séance de running, on peut considérer que vous aurez fait l’équivalent d’un footing de 10min entre 5 et 8 km/h. On est bien loin des 10x400m.
Alors, que peut-on retenir de tout cela ? Eh bien globalement du positif pour cet été ! Oui, le sexe et le running sont largement compatibles ! Le running peut véritablement booster votre libido et votre plaisir sexuel, à condition comme souvent de ne pas en abuser. Pour autant, si vous comptiez sur les câlins estivaux pour remplacer vos séances d’entrainement, navré de vous décevoir, mais vous risquez quelques déconvenues.
Dans cet épisode, nous allons explorer cinq signes parfois cachés, mais révélateurs, d’un déficit en nutriments essentiels.
Les carences nutritionnelles sont souvent sous-estimées dans le monde du sport, et pourtant, elles peuvent avoir des conséquences bien réelles sur la santé et les performances des coureurs à pied. Fatigue persistante, blessures récurrentes, récupération plus lente, ou même troubles de l’humeur… Les carences peuvent se manifester de manière subtile, presque insoupçonnée, et même pire passer inaperçues pendant longtemps.