Courir lentement pour courir plus vite?
Vous avez peut-être déjà entendu le fameux “courir lentement afin courir plus vite et plus longtemps”. Le titre très accrocheur de l'ouvrage de Denis Boucher, pose la question des allures d’entraînement. Fred vous explique tout en moins de 5min!
La question de Nicolas
"Pour Noël j'ai reçu le livre de Denis Boucher, "Courir lentement afin de courir plus vite et plus longtemps" et je voulais savoir si cette méthode était aussi efficace que l'auteur le prétend"
Nicolas, coureur
La réponse de Fred
Nous constatons souvent que les coureurs et coureuses courent tout simplement trop vite. Ce phénomène est surtout observable lorsque l'on débute la course à pied: on ne sait pas sur quel rythme aller, on se surestime un poil et on se contraint ensuite à garder cette allure pour des raisons assez diverses mais où l’égo n’est pas très loin !
De là le coureur, la coureuse adopte une habitude qui perdurera et que nous pouvons observer chez un certain d’athlètes de bon niveau.
Pourquoi courir lentement fait courir plus vite ?
Le coureur qui court systématiquement en sur-régime passera à côté d’une partie voire de l’essentiel des bénéfices du travail en endurance, et notamment l’endurance à une allure inférieure au seuil ventilatoire 1, la fameuse endurance fondamentale comme elle est actuellement nommée dans le monde du running.
Courir à cette allure permet de développer le réseau des capillaires sanguins, ces petits vaisseaux qui irriguent les muscles et donc y apporter l’oxygène, élément fondamental de tout sport d’endurance.
C’est également à cette allure que le développement des mitochondries, qui sont en quelque sorte les usines de production d’énergie au sein des cellules, est optimisé.
Le muscle cardiaque se renforce pleinement en courant lentement, les articulations et les tendons se renforcent. Finissons en précisant qu’à cette allure, la filière énergétique préférentielle sera lipidique, des ressources illimitées dans notre organisme.
L'endurance fondamentale pour courir plus longtemps
Voilà pour les avantages de courir lentement. Maintenant est-ce que cela suffit pour courir vite et longtemps ? Longtemps oui ? Vite certainement pas.
Le travail en intensité, qu’elle soit modérée et de manière continue ou élevée voire très élevée en fractionné sera indispensable à la progression d’un coureur, et lui permettra de devenir réellement endurant.
Etre endurant c’est savoir courir longtemps le plus vite possible.
Les adaptations physiologiques, biomécaniques, et même psychologiques liées à votre entraînement dépendra des vitesses auxquelles vous vous entraînez.
Un footing à faible allure aura les avantages que je vous ai énuméré alors que
une séance à haute intensité développera votre Vitesse Maximale Aérobie, la fameuse VMA
une séance au seuil vous entraînera à repousser cette limite et à rester en aisance plus longtemps à des intensités de plus en plus élevée
une séance spé marathon vous permettra de travailler votre économie de course.
Connaître les zones d'entraînement en course à pied
Il s’agit de bien connaître les différentes zones d’entraînement, quelles sont leurs effets sur l’organisme et leurs intérêts pour la progression.
Pour progresser il faudra être un touche à tout et travailler les différentes allures de manière plus ou moins importante suivant les cycles dans lesquels vous êtes.
Mais, quelque soit l’objectif d’un cycle d’entraînement, l’endurance restera le pilier de l’entraînement car entre les footings normaux, les footings de récup, l’échauffement-la récup-et le retour au calme des séances dite de qualité, cette allure constituera la plus grande proportion du volume hebdomadaire.
Certains vont jusqu’à préconiser un rapport de 80-20 entre l’endurance et les autres allures, et globalement, c’est une proportion plutôt fiable à 5-10 points près.
On adopte tous une petite formule pour ce sujet, nous dirons pour notre part “pour courir vite, il faut savoir courir lentement”.
Dans cet épisode, nous allons décrypter les signaux que notre corps nous envoie pour nous signifier que nous devrions avoir la main plus légère sur le sucrier. Vous allez découvrir que le sucre se cache partout, même là où on l’attend le moins…